mercredi 12 mars 2008

Zimbabwe : Mugabé refait le match

A l'approche des élections générales au Zimbabwé, l'actualité abonde de la défonce des journaux faiseurs d’opinions sur la prétendue décadence de ce pays, faisant écho à ce chorus cacophonique entretenu sur les prochaines consultations électorales qu'on se refuse à trouver libres et équitables, qu'on voudrait faire passer par anticipation pour une mascarade : du déjà entendu.

Ce qui devrait donner à réfléchir c’est que les mêmes mots et formules soient réchauffés, recyclés, remis sur scène, livrés à la masse un peu comme si le monde n’était peuplés que de naïfs-imbéciles-idiots ouverts à tous les mensonges, dénués de jugeote et de sens critique.

Ca est un sujet complexe qu’il me sera donné de décrypter.

On sait aujourd'hui que ce qui préoccupe les affairistes occidentaux associés aux médias, hommes politiques et ONG de pacotille qu'ils subventionnent, ça n’est ni la bonne gouvernance, ni le bien-être, ni la possibilité d’un avenir radieux pour nos frères et sœurs d’Afrique ; leur seule préoccupation, on se devra de se le répéter, c'est l'assurance de disposer d'hommes de paille à la tête d'Etats Africains qui leur offrent à vil prix les fabuleux trésors de ce très riche continent.

Robert Mugabé est de ces dignes fils du continent qui pour les avoir pratiqué, ont compris et estiment à raison qu’il est enfin grand temps que les cartes du jeu en Afrique soient redistribuées par ceux à qui elles appartiennent : Les Africains.

Le Zimbabwé rappelons-le a connu des centaines d'années de domination, de colonisation et d’exploitation barbare blanche sans partage.

Il y'a encore peu d’années, les noirs, dans leur propre pays, en plein 20è siècle n'avaient pas droit à disposer de comptes bancaires, à faire du commerce, à posséder le moindre lopin de terre cultivable. Le racisme couplé à l'injustice sanctuarisé étant passés par là, sous le silence entretenu de cette connerie nommée communauté internationale.

Pour l’Afrique, vidée de sens, de fierté, je préfère le zèle patriotique à l'absence de rêves et d’ambitions tel que nous l'endurons.

Mugabé, touché par le siècle, a choisi de procéder au re-équilibrage des interêts : prendre à ceux qui ne devraient pas en disposer pour donner à ceux à qui il en revient de droit.



La propagande affairiste nous présentera un sombre tableau du décor économique de ce pays, comme si ailleurs, les populations placées sous la coupe de « dictateurs accrédités » furent mieux loties.

L’Avenir de l’Afrique passe par une re-écriture de son histoire, par cette indispensable étape où tout se reconstruit, où après avoir combattu et touché le fond de la libération, on bâtit des fondations durables pour du très long terme. La démarche Mugabé s’en inscrit.

Les populations d’aujourd’hui auront à subir et faire le minimum sacrificiel que requiert l’histoire pour que celles à venir connaissent un avenir des plus radieux, soient maîtres de leurs rêves, de leurs destins.

Pour avoir connu une situation identique à celle du Zimbabwe et avoir fait l’économie d’une re-appropriation de l’histoire, nos frères et sœurs des Antilles ont à devoir faire avec une histoire inachevée qui fait d’eux au jour d’aujourd’hui des citoyens de seconde zone dans leur propre pays, en quête perpétuelle de sens et d’affirmation, jugés exclusivement bons et aptes à n'être que assistants guichetiers à la poste, distributeurs de billets et hôtesses d’accueil à la RATP, à servir d'assistants pisteurs aux sein des forces de sécurité, brefs à avoir à faire avec une existence de subalternes ad-vitam eternan, de père en fils, de fils à petits fils, jusqu'à la fin des temps.

Face au précédent antillais, et à ce qui se dessine pour beaucoup d'autres Etats Africains, l’initiative Mugabé est de celles qu’on aimerait voir faire tâche d'huile.

Que grâce lui soit rendu. Que la providence nous entende.

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