mercredi 12 décembre 2007

La fin des mythes













Humanitaires voyous, FMI qui regrette le temps des pays pauvres très endettés, Kadhafi qui fait la leçon des droits de l'homme à Sarkozy à juste titre, Subventions agricoles massives, echec des négociations bidons ACP/UE, Mugabe présent, Gordon Brown absent... autant de faits d'actualités et de signaux saillants qui persuadent que le monde change, que quelque chose de fort se passera dans ce monde dans les 5 prochaines années.

Tous ces faits construisent à assurer la fin des mythes patiemment bâtis par ceux qui ont fait jusqu'ici l'histoire.

Fin du mythe de gentils ONG n'ayant pour seules obsessions que de contenir la misère du monde. Misère et détresse savamment orchestrées par ceux-là qui leur fournissent en moyens d'action et définissent en hauts lieux leurs stratégies et leurs politiques.

Fin du mythe d'une presse occidentale detentrice d'un quatrième pouvoir, libre, indépendante, donneuse de leçons, sentinelle de choix au sein d'une démocratie solide. Presse de pacotille, qui ne doit sa survie que parceque assujetie financièrement à ceux-là qui regentent la vie économique, qu'elle est censée surveiller, et qui accessoirement définissent sa ligne éditoriale, sa ligne de pensée en opposition avec celle du plus grand nombre et donc des lecteurs pris pour de gros naïfs, abrutis par le flot d'information, incapables de discernement, d'élévation condamnés à devoir faire sans leur esprit critique.

Fin du mythe de l'aide au développement, instrument de communication dont on s'en est servi pendant longtemps pour faire impression, croire aux masses d'ici et de là-bas que si misère existe c'est pas faute de bonne volonté, les responsabilités de l'échec n'étant surtout pas du côté des donneurs d'aides, de ceux-ci qui à coup de milliards de subventions agricoles structurent le déséquilibre des échanges, confinent à la misère, la faillite et à la mort des millions de petits paysans du SUD.

Fin du mythe des droits de l'homme, slogan de com de choix, servi aux masses incrédules occidentales pour embarasser et nuire à ceux du SUD qui seraient tentés de sortir du carcan de contraintes et d'accords inégaux construisant la croissance d'un côté et la misère de l'autre. Merci aux responsables du SUD et en particulier aux présidents Kadhafi, Konaré et autres qui en pointant du doigt le traitement infligé aux expatriés Africains en Europe auront contribué à cerner la contradiction du discours officiel droit-de-l'hommiste dont se croyait dépositaire certains prédateurs d'ici pour justifier des basses oeuvres à capitaux publics au bénéfice de leurs amis des milieux d'affaires privées.

En contraignant les organisateurs du sommet de Lisbonne à devoir se passer de Gordon Brown et avoir à faire malgré bon gré avec le très aimé-dans-son-pays Robert MUGABE les chefs d'Etat Africain ont signé une première : Le SUD n'a plus froid aux yeux. Les dirigeants Africains s'ouvrent à la maturité et à la conscience de leurs citoyens.

Un nouveau rapport de force se met en place.

Une tendance semble devoir se dessiner : Le Nord a atteint son assymptôte et se doit de céder du terrain à un SUD appelé demain à occuper le terrain des initiatives et de la croissance.

Qui va doucement, va sûrement.


Les bouleversements à venir seront massives, multiformes et annoncent une mutation longue de l'équilibre du Monde au profit des opprimés d'hier, conscients de leurs forces et leurs puissance, celles qui ne s'obtiennent pas uniquement par le savoir : Notamment les dons du Sol et du Sous-Sol.

Bienvenue dans un monde en mutation.


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