Soit-dit en passant, je ne suis pas économiste, ce qui ne devrait et ne pourrait suffire à me délester de mon droit/devoir à disposer d’une opinion de bon sens.
Ma réponse à la question est connue : C’est OUI, un million de fois OUI, il est plus que urgent que le franc CFA, cette monnaie qu’ont en partage une vingtaine de pays Africains s’émancipe de la tutelle plus que cinquantenaire de l’ex FF aujourd’hui fondu dans l’Euro.
Si l’arrimage du FCFA au FF servait les intérêts des Etats africains ça se saurait, et mieux cet « avantage » n’aurait jamais existé. Il ne faut pas avoir BAC+50 pour donc comprendre que les accords établissant le franc CFA comme tous les autres n’avaient pour seules finalités que de rendre service à ceux qui l’ont pensé, rédigé et donner à signer à de jeunes chefs d’Etat judicieusement choisis et installés.
Le franc CFA par essence est donc une monnaie au service de la mère patrie, la France.
Si on tourne autour du pot, si on utilise les mêmes précautions oratoires que les politiciens on finit par ne plus être audible. Disons donc les choses telles qu’elles le sont, de préférence de la façon la plus compréhensible et dépouillée de contorsions qui soit.
Cela dit, lorsqu’il est apparu au début des années 90 que cette monnaie tropicale coûtait plus qu’elle n’en rapportait au trésor français, les autorités de ce pays se sont très vite pressées d’infliger à la zone CFA l’une des pires tribulations qu’elle ait eu à endurer : Une dévaluation calamiteuse à la hache, longtemps connue d’avance (un non sens absolu), gérée avec un amateurisme déconcertant. Pas besoin de chercher le délit d’initiés lorsque plus de 100 000 000 de personnes sont au courant de ce qui sera annoncé dans 3 mois. Toutes choses qui auront saigné à os la zone CFA et nourrit l’une des pires périodes de récession qu’elle ait connue.
La donne a aujourd’hui beaucoup changé. L’Europe n’est plus ce qu’elle était, la France encore moins. Les Etats ayant en partage le franc CFA ont beaucoup grandi, acquis de la maturité. Il est aujourd’hui temps pour eux de voler de leurs propres ailes quitte à se bruler. Ca fait partie du processus normal, nécessaire et indispensable de l’apprentissage.
Le « petit » GHANA a sa monnaie et n’a rien à envier à tous ses voisins. Qu’est-ce donc qui pourrait justifier qu’en plein 21è siècle des lumières africaines, qu’une bande d’adultes dotés de tous leurs moyens physiques, intellectuels se fassent mettre des couches, se laissent tenir par la main pour traverser des chemins dégagés, se fassent nourrir au biberon à la queue leu leu et ce à leurs propres frais, alors qu’ils méritent mieux, pourrait s’offrir tout ce dont ils voudraient à condition de congédier cet intru malicieux qui aura réussi l’exploit de mettre dans leurs têtes de barbus qu’il est préférable qu’un bébé reste un bébé, ne grandisse jamais, « ne rentre pas suffisamment dans le monde, dans l’histoire » (sic), n’accomplisse son chemin d’apprentissage.
De grâce, WADE, GBAGBO, COMPAORE, TOURE, ALI, PAUL, DENIS, OBIANG et tous les autres, please coupez ce cordon ombilical. N’en n’ayez pas peur. Il n’y a rien et rien ne se passera.
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