jeudi 6 décembre 2007

Discrimination positive ?







Pendant plus d'un demi millier d'années, ils se sont donnés au commerce le plus juteux de l'époque : Décreter que certains n'avaient pas droit à la vie, que leur existence n'avait de sens que parcequ'ils devaient permettre à d'autres de mieux se porter, et ce sans aucune contrepartie.



Ce fut le temps de l'esclavage puis de la colonisation avec son corrollaire de nuisance surpassant en horreur tout ce que l'humanité a pu connaître depuis sa fondation.



Ils (les fils des exterminateurs) ont bénéficié des fruits des hautes actions de leurs respectables dévanciers.



Libérés de toute contingence existentielle ils ont pu consacrer du temps à penser le monde, rêver, s'offrir à la méditation, avancer là où la paix de l'âme et de l'esprit combinés donnent accès aux secrets du monde. Ce fut pour eux le siècle des lumières, ces heures de gloire où l'homme noire chosifiée permet à l'occident libéré d'accéder aux savoirs. Ce fut pour les nôtres un cocktail de ténèbres et de souffrance sans fin, la conscience defaite de leur sous animalité.


Le temps, beaucoup de temps (500 ans) a coulé, ceux qui s'y sont adonnés ont après avoir obtenu ce dont ils voulaient décrété qu'il fallait passer à autre chose, concéder à l'homme noir son semblant d'humanité pour mieux s'en servir dans ce monde ayant depuis lors changé sans lui.


Et surtout ne montrer aucun regret, aucun remords, sûr de leurs faits, de leur grandeur, de leur surpuissance, de leur supériorité et de ce que le Negro ne sera après ces années de ténèbres capables de cerner la complexité de ce monde conçu pour qu'il ne s'y retrouve nulle part chez lui, qu'il y erre à jamais, vogue de néant à néant, de quête de sens à quête de sens.






Nous y en sommes. Les scénarios ont été déroulés, l'Homme noir y en est, le subit, le vit, l'endure sans répit.


Fort de tout de ce qui précède, le vocable discrimination positive sortie de la bouche des dignes héritiers de ceux qui ont orchestré ce crime suprême contre la race Noire est une énorme stupidité, si ça n'est de la stricte provocation.


La situation de l'homme noir est la conséquence de son patrimoine historique fait essentiellement de privation, de deni d'existance, de deni d'âme.


Discriminer positivement c'est accorder des faveurs à ceux qui n'en méritent pas parceque parti au même point que les autres.


Discriminer positivement c'est par exemple et à juste titre décider que contre tenu de la pénibilité de leur travail, les salariés du bâtiment seront amenés à côtiser pour leur retraite moins que les autres.


Le rejet de l'homme Noir est ancré dans l'âme et l'esprit de beaucoup d'occidentaux. Les peri-phrases ne suffiront pas à corriger ce que l'humanité lui a pris.


Ce dont le Noir a besoin, c'est ce que le bon sens impose, ce que l'Allemagne en son temps a eu à faire pour les juifs exterminés lors de la seconde guerre, c'est à dire Réparer les torts commis, payer pour les crimes multiformes commis.


La réparation devant couvrir tous les domaines (Santé, Education, Formation, Emploi, Logement....).




La gravité des faits commis appelle des réparations conséquentes.


Je suis de ceux qui attendent de l'Occident esclavagiste qu'elle répare pour les blessures, meurtrissures commises contre les miens.


Le mot qui sied à la situation nègre dans ce monde qui en à tirer les profits les plus insolents est Réparation.


Il ne s'agit pas d'une quête, mais d'une exigence qui doit être inscrite en dur dans nos gènes jusqu'à ce que cela se fit d'une manière ou d'une autre. Jusqu'à ce que à force de le chantonner, de s'y mettre les coupables soient à défaut de reconnaître leurs torts, juger, condamner et aient à payer pour tous leurs crimes.


Il va falloir que ces petits stratèges occidentaux changent de logiciel, arrêtent de se fourvoyer, de penser comme si nous Africains étions 500 ans à l'arrière, comme si nous finirions à force de silence, de contradictions entretenues par la magie du verbe à faire comme si rien ne s'était passé. A passer par pertes et profits ces crimes institutionnels qui font aujourd'hui corps avec notre existence.


Une chose est certaine : Le temps des réparations est venue. Grâce à Sarkozy, elle se fera encore plus forte. Ce provocateur ayant allumé en beaucoup de noirs cette flamme revendicative qui sommeillait en nous et qui est appelée à s'embraser et à devenir la mère de toutes les exigences, la justification méritée de toutes les émotions.


1 commentaire:

  1. Je me sens fortement interpellé par ce cri du coeur d'un homme dont il n'y a pas jusqu'à la cervelle qui ne dévoile quelque meurtrissure, outragé par un haulocoste injustement ignoré pendant des siècles.
    Nous devrions aujourd'hui fixer par nous-même le montant de la réparation de cette hideuse traite négrière, et d'investtir la communauté internationale d'un pouvoir et d'une autorité suffisantes pour contraindre l'occident à s'exécuter et sous astreinte d'heure per heure.
    Bref, quantifions la réparation et exigeons la, sans quoi nous pourrons avoir droit à une indemnisation esclavagisante!

    Discrimination ne saurait être positive.
    Vincent ATTEY

    RépondreSupprimer