vendredi 18 avril 2008

Crise alimentaire : FMI / Banque Mondiale, mission accomplie

Les politiques menées dans les pays du tiers monde ont été pensées, dictées, imposées et pilotées par le FMI et son pendant, la Banque Mondiale.

Il a été question pour l’essentiel de faire croire aux gouvernants africains qu’il n’y avait d’issue pour eux qu’en offrant les perles de leur frêle économie naissante aux capitaux rapaces avides de positions monopolistiques. On les a encouragé à n’investir le peu de recettes fiscales que sur la facilitation de la production et l’écoulement des produits de rente (café, cacao, banane, coton…), elles-mêmes entre les mains de multinationales recommandées.

Sous la sage inspiration des fossoyeurs des économies Africaines que sont le FMI et la Banque Mondiale, des politiques de de-structuration, de décapitation de ce qui fait le socle de l’âme et des valeurs africaines ont été menées avec hélas un certain succès.

On a encouragé nos paysans, nos jeunes frères et sœurs des campagnes à se détourner des cultures vivrières pour mettre à vil prix leurs bras et leurs valeurs au service de multinationales voyous.

Il a été conseillé à nos chefs d’Etat - pour la plupart de parfaits médiocres à qui on a cultivé le désamour des siens - de faire fi des préoccupations exotiques que sont la santé, l’éducation, la culture pour ne se focaliser qu’à ce qui rentre dans leur poche et suffit à assurer la paix armée, quid des générations à venir.

On a fait croire aux nôtres que les devises glanées de la vente des produits de rente - prix fixés par l'acheteur - suffiraient le moment venu à rectifier le tir, à redonner les moyens aux dirigeants d'investir sur du long terme, sur la jeunesse et l’homme africain.

Le FMI et la Banque Mondiale - qu’on se le dise une fois pour toute - n’ont pas pour vocation de contribuer au développement des pays Africains. Ca est une évidence plus forte que celle qui fait que 1+1=2.

Le FMI et la Banque Mondiale sont passés, l’Afrique comme prévue trépasse, le désastre par eux conceptualisé commence à porter ses fruits.

On leur a assigné une feuille de route, ruiner ce continent souffre-douleur. Au vu de ce qui se passe et de ce qui nous est réservé, on se doit d’admettre que ces messieurs et dames des institutions financières mondiales ont fait du bon boulot.

Par ces temps de pouvoir d’achat moribond, en voilà des "bosseurs" qui n’auront pas du mal à se faire augmenter pour avoir su semer le drame et la désolation parmi les plus pauvres.

L’espoir est nègre, je n’ai pas le moindre doute, que le message d’alarme sera compris, qu’ils sont ce jour nombreux ceux qui comme moi pensent que c’est dans ces moments délicats que face au mur, tout ce qui semblait flou s’éclaircit, que le courage, la rage s’emparent de vos dernières poches de résistance et vous convainc de la nécessité d'accompagner la prise de conscience des menaces et des risques vitaux qui pèsent sur les nôtres des actes forts, refléchis, transcendants.

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