lundi 7 avril 2008

Mondialisation : Les nouveaux refoulés

Il est question ces derniers jours de la fermeture du site de Gandrange : près de 600 ouvriers sur le carreau.

La compétitivité et les besoins de délocalisation étant passés par là.

On savait les nouveaux barons du capitalisme transfrontalier sans foi ni loi. On n’était loin de penser que dans la tête de ces humains devenus riches par leur disposition à se faire un max de sous dans le dos de naïfs consommateurs, on ne les savait pas capable de ce saut de l’indécence qui consiste de nos jours à proposer à leurs concitoyens de vider les lieux, de s’expatrier dans des contrées moins avancées et ce à des conditions financières légèrement inférieures au contexte local.

La délocalisation d’entreprise s’accompagne aujourd’hui d’offres de déracinement.

Se voir proposer d’aller avec femmes et enfants trouver sa pitance à 6000 km de chez soi avec un revenu calqué sur ce qui se fait en local est un des signes des temps qui changent. Il y’a encore peu, la tendance en occident était d’expatrier sous les tropiques des recalés au brevet à qui leur était offert des fonctions d’encadrement au plus haut niveau et ce à des conditions financières exceptionnelles.

La mondialisation des capitaux s’accommode mal du patriotisme citoyen. Ce qui compte pour ceux qui entreprennent c’est ce qu’on gagne, quid des hommes, des cultures, des sentiments.

La compétitivité ouvrière se trouvant du côté du Sud, l’Europe va avoir de plus en plus de difficulté à caser ses dizaines de millions de concitoyens impactés par la compétitivité et la mondialisation des opportunités.

Cette mauvaise donne s’ajoutant à une panoplie d’autres (matières premières, pétrole, croissance, démographie, bouleversement climatique…) dans un monde lancé comme une fusée, beaucoup d’analystes ont l’esprit en alerte à l’effet de ne rien louper de ces montages que les stratèges d’occident mettront en musique afin que l’avenir des leurs refoulés du fait de la mondialisation ne soit pas triste, que là où ils sont appelés à s’expatrier que des conditions soient suscitées de telle sorte que la maîtrise du pouvoir et des richesses locales ne leur échappent.

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