mardi 29 juillet 2008

Afrique : Silence, on meurt

L’Afrique est probablement le seul endroit où les choses se font à l’opposé de ce dont ses atouts la destinent.

On a longtemps claironné que la paix primait sur tout. Qu’il ne fallait rien entreprendre de « fâcheux » de peur de rompre avec cette stabilité de façade sans laquelle rien de bon et de durable ne se ferait.

Ca fut le chorus servi à beaucoup par les « diplomates » et autres affidés experts d’institutions internationales et stratèges, nos intellos des tropiques l’ont pris pour vérité suprême, le peuple a suivi, le résultat est ahurissant : L’Afrique est riche, extrêmement riche, les populations à l'opposé semblent ne plus disposer de boussoles, de protection, elles sont comme des fossiles; chaque jour qui passe accentue leur précarité, structure leur fragilité dans ce monde devenu de plus en plus hostile.

L’espérance de vie qui était de 61 ans au début des années 1990 est tombée à 41 ans. Incroyablissime.

Ca est une donnée grave, révoltante, qui fait hyper mal, vous accable de votre impuissance, ridiculise les beaux discours, les précautions langagières, les promesses faciles, appellent à faire quelque chose, quel qu’il soit pour stopper et inverser la tendance.

Même une guerre nucléaire en Afrique n’aurait été capable de produire pareille régression.

Les théoriciens de l’inaction, de la passivité, de la confiance au temps qui passe pour réparer ce que le passé combiné au présent auront mis à mal se doivent de libérer l’espace de pensée et d’initiatives.

Notre continent a mal, très mal et se meurt, doucement, mais sûrement.

Il va falloir plus que de la médecine douce pour remettre l’Afrique sur les rails, il est important qu’un miracle se produise dans ce continent, que les uns et les autres prennent conscience de cette calamité qui s’abat sur les nôtres, réfléchissent, agissent, intelligemment, rationnellement, de façon désintéressée, désincarnée, comme si demain serait leur dernier jour sur terre et ce dans le but d’apporter cette somme de plus qui fera que les choses changent profondément dans ce continent que nous aimons tous.

Nous disons aimer l’Afrique, va falloir que nous la lui prouvions.

A nos méninges, nos cœurs, nos bras, nos vies et nos portefeuilles

1 commentaire:

  1. 61 ans à 41 ans en moins de 20 ans!!!!
    Je savais la situation préoccupante mais là ça dépasse l'entendement...et oui ça fait très mal

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