jeudi 13 novembre 2008

Une fois n’est pas coutume, Sarkozy marque des points

Un africain d’immigration récente a été nommé préfet d’une région française.

Monsieur Pierre N’Gahane à ce qu’en dit la presse n’est établi en France que depuis moins de deux décennies.

L’une des choses je retienne de l’homme c’est qu’il a un parcours académique plus ou moins réussi, qu’il a eu à occuper des postes à responsabilités dans le milieu universitaire, que son ascension au sein de la sphère privée est la conséquence de ses qualités, aptitudes intellectuelles et mérites : Le nouveau préfet étant docteur en sciences de gestion. Ce qui - il convient de le souligner - n’en fait pas une exception au sein de l’intelligentsia noire expatriée.

Ce signal Sarkozy est un geste de courage politique appréciable qu’il convient "à chaud" de saluer.

Mon objectif à travers ce blog n’est pas de m’opposer les yeux fermés aux individus. Ce pour quoi j’écris, c’est de mettre en lumière tous ces faits hérités d’un passé lointain, qui perdurent et qui ont pour vocation de limiter les possibilités d’expression des miens.

Le monde rentre avec l’élection de Barack Obama, dans un nouveau cycle, une autre façon de penser, d’agir de projeter le regard sur l’autre.

Tout acte posé dans le sens d’une correction de l’histoire pour une coexistence meilleure des citoyens du monde – la nomination du premier préfet noir de France en est un – se doit d’être relevé et salué.

Sarkozy sur ce point (donner de la visibilité aux noirs) aura fait en moins de 15 mois plus que tous ses prédécesseurs réunis. Qu’on l’aime ou pas, il convient de le noter et le porter à son crédit. Ca ne nous empêchera pas demain de « taper » sur l’homme lorsqu’il sera pris en flagrant délit de conspiration ou de soutien à dictateur nègre.

Des noirs de qualité et de talents - qu’on se le dise - il en existe des milliers en occident.

L’hypocrisie ambiante fait que on s’est souvent demandé où ces professionnels, faiseurs de roi de la politique, des médias allaient chercher ces « débutants » sans charisme ni convictions, notoirement incompétents qu’on a imposé et exhibé comme des exemples, des vitrines de réussite et d’intégration des populations immigrées. Modèles factices auxquels nul ne se reconnaissait et ne souhaitait s’en identifier.

Ce qui nous a choqué par le passé c’est que les politiques aillent piocher - on ne sait trop où et comment - des crypto représentants des minorités parfaitement incultes alors qu’il en foisonne des milliers au parcours exemplaire parce que : brillants par essence, bourrés de convictions, de savoir et ayant dans la sphère privée fait la démonstration de leurs qualités.

Monsieur N’Gahane fait partie à première vue de ces personnes à fort potentiel n’ayant pas besoin de politique pour vivre. C’est en cela que sa nomination est différente de biens d’autres et est à saluer.

Elle en appelle d’autres très probablement, et est un signe de ce que le monde s’apprête à rentrer dans une autre phase, faite de plus de générosité, de compréhension, empreint d’un état d’esprit où la race comptera peu.

jeudi 6 novembre 2008

L’invraisemblable s’est produit

L’Amérique est rentrée dans l’histoire.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre de l’an de grâce 2008, elle a offert au monde un président ne collant pas aux stéréotypes habituels.

Ce mardi 4 novembre 2008, ce que nous espérions est arrivé. Nous nous y attendions, sa réalité nous a causé du trouble, ça était trop beau pour être vrai. Un métis à la maison blanche ? tout simplement incroyable.

Après deux journées à fêter l’indéfinissable, il va être dur de s’accrocher à la réalité. C’est comme si ça n’était pas vrai. Ca semble surréaliste. Il va falloir du temps pour l’intégrer et vivre avec cette « histoire » incroyable qu’il nous a été donné de vivre. Sûrement la plus belle chose qui puisse m’arriver.

Y’aura un avant, et un après 4 novembre 2008.

J’ai la sensation d’avoir accompli mon devoir par procuration. OBAMA président des USA ? Le monde est formidable, la leçon est énorme. Le moment semble venu pour tout un chacun de s’approprier ce nécessaire discours post-racial, de sortir notre monde d’humains de l’emprise de cette horde de cyniques qui après avoir anéanti des vies par millions hors d’occident, s’apprêtaient à faire de même au sein de leurs propres espaces d’expression.

La crise des subprimes, la faillite du capitalisme masochiste, la réappropriation de la conscience de soi et d’autrui sont autant de facteurs combinés qui achèvent de convaincre que le monde change, qu’il faille accompagner et amplifier le mouvement, qu’il faille réfléchir à ces belles choses que nous puissions opérer pour plus de solidarité, plus de justice, plus d’audace entre citoyens du monde.

Avant que l’ordinaire ne reprenne le dessus, j’invite tout un chacun où qu’il se trouve à se fournir d’un max de productions écrites (journaux), sonores et visuelles sur ce moment historique que nous vivons. Soyons fiers d’avoir été contemporains de l’extraordinaire. Ne laissons pas d’autres nous la raconter demain comme si nous n’en faisions pas partie. Documentons-nous autant que peu se faire. Soyons prêts à suivre et à accompagner l’Histoire jour après jour. Soyons conscients de la chance inouïe qu’est la nôtre d’avoir vécu la réalisation de cet unique miracle du troisième millénaire.

En peu de mots, pour moi c’est comme si le christ était revenu parmi les Hommes. Alléluia.

Place aux émotions, place à la fête, place à l’imagination, place à la solidarité, place à l’action.

lundi 3 novembre 2008

USA 08 : La chasse aux superlatifs

En cette veille de vote aux USA qui devrait voir un candidat atypique être propulsé à la tête de la première puissance mondiale, il apparaît évident que l'heure est pour les éditorialistes à qui aura le mot le plus haut.

Après le 11 septembre 2001, l'éditorialiste du journal français le Monde (JM Colombani) s'était illustré par un certain "nous sommes tous américains" qui avait été jugé par ses contemporains comme étant l'un des plus pertinents à traduire la solidarité de coeur dans l'épreuve.

Un conseil à donner à ceux qui en ont la charge ? soyez vous-mêmes, dites les choses comme elles viennent, ça n'est pas simple de vouloir trouver le "mot qui tue" pour décrire cet évènement à venir qui n'a nullement son pareil.

L'évènement en lui même est indescriptible, inattendu, énormissime. Les mots les plus simples, ceux de l'enfance, de l'émerveillement me semblent suffirent à peine à cerner l'émotion, la sensation, l'incroyable qui se dessine à l'horizon aux USA.

Pour ce qui me concerne, afin que les générations à venir s'en souviennent, je me contenterai - n'étant pas du métier - d'aller à la quête d'un max d'éditoriaux à travers le monde consacrés à "ce truc de fou" qui s'annonce aux USA.

Messieurs les éditorialistes, pour ce mercredi, vos superlatifs seront les miens.

Bonne inspiration

J-1 : Le monde retient son souffle

Lundi 3 novembre 2008. Veille de jour de scrutin au USA.

La campagne fut d'un côté belle, pédagogique, méthodique. Elle est de celles qui serviront pour longtemps de référence.

Il semble hallucinant que le verdict des urnes compliquées ne réflète pas le rapport de force "intelligent" entre les deux forces en présence.

Ca serait un miracle que OBAMA dans cette amérique en souffrance, en crise, ne passe pas l'épreuve des urnes Je n'ose pas me l'imaginer. Sait-on jamais.

Ca serait le genre de choses inenvisageable qui vous tombe dessus, qui vous change de regard sur la façon vous persevez les humains. Nous n'en sommes pas là et osons pronostiquer que la probabilité que Mc cain soit jugé plus apte à gouverner l'Amérique est la même que l'apocalypse biblique soit pour le mercredi 5 novembre 2008 : donc quasiment nulle. Nous sommes à la veille d'un grand jour pour les usa, pour l'humanité, vivement le jour d'après.

Pour n'avoir pas à manquer une seule seconde de ce moment d'histoire, j'ai posé un RTT pour le mercredi 5, extensible si besoin aux jeudi et vendredi suivants.

Un grand évènement se prépare et se fête de préférence à plusieurs. Reste à dénicher les bonnes adresses. Ca devrait se faire.