Paris, le 17 février 2010
BHL pour Bernard Henri Lévy c’est un nom qui fait partie de ceux là, dont à force de les subir, ont finit par s’inscruster dans notre moi, sans qu’on ait pris la peine de savoir si nous les acceptions ou pas.
BHL fait partie de la caste de ces privilégiés que notre société post-moderne a érigé en icône du savoir, en ayatollah de la raison de la vérité.
Les médias opium-isants se faisant fort de faire passer auprès du bataillon d'ados - nourris à la culture fastfood - ses approximations pour code de bonne conduite, vérités immuables à célébrer parce que issues de l’imagination providentielle d’un de nos esprits les plus brillants.
De nature hyper méfiant à l’égard de ceux que la presse célèbre sans retenue, la moindre des lucidités fut pour moi d'avoir eu à adopter cette posture consistant à ignorer royalement la quasi-totalité des productions du sieur BHL qu’elles fussent écrites, orales ou audio-visuelles. La preuve que l’on peut (et devrait) vivre sans et mieux se porter. La réciproque étant toute aussi vraie : BHL n’a pas besoin de nous pour vendre ses lumières. Le monde comptant tellement d’individus et d’illétrés qu’il est accessible à qui sait se présenter et parler aux « humains » de faire facilement fortune.
On a très souvent et aisément pu convaincre la cohorte de fans que ceux qui doutaient des talents du génie BHL n’étaient que de vilains individus, jaloux, rétrogrades à l’esprit tordu.
Le dernier mot revenant à celui qui a emprise sur les médias, donc à BHL, tout semblait si bien huilé que beaucoup s’en était laissé convaincre que la petite science de l’homme finirait par coups de butoirs médiatiques par prendre racine au sein de la nouvelle intelligentsia et cohabiter dans leurs esprits d’avec celles plus glorieuses de ses prédécesseurs qui ont contribué à façonner notre monde.
Ce qui devait arriver arriva : inattendu, énormissime, incroyable, invraisemblable, maladroit, ridicule, abracadabrantesque.
BHL, lumière auto-proclamée du 21è siècle, dans ce qui est annoncé comme étant le couronnement de sa carrière, citer des passages d’un ouvrage « fictif », œuvre d’un brillant philosophe (Jean Baptiste BOTUL) n’ayant tout simplement jamais existé. On se pince pour s’assurer que ça n’est pas vrai, que tout ça n’est qu’un mauvais rêve, qu’il n’est tout simplement pas possible qu’une énormité pareille puisse passer à travers les mailles de la jugeotte la plus élémentaire pour qui veut être pris au sérieux. C'est gros, c'est incroyable, mais c'est vrai. C'est arrivé par la grâce de notre BHL national.
Ca est une belle illustration de la société de l’éphémère, du verbe creux, de la façade stérile qu’on nous construit avec pour médias comme socle.
Petite suggestion pour conclure : ça serait pas une mauvaise idée que des esprits imaginatifs produisent des supports/gadgets communicationnels, question que l’on s’en souvienne de temps à autre et que par temps de grisaille l'on puisse disposer à portée de main et du regard de quoi vous rafraîchir l’esprit et vous faire pouffer de rire à la demande tellement la référence botulique est énormissime, impressionnante.
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Je n'ai lu aucun ouvrage de Bernard H. Lévy. J'ignore même la philosophie ou la théorie qu'il professe. Ces interventions télévisées ou radiodiffusées ne m'ont jamais interpellé. En un mot, j'ignore en quoi il est philosophe. Enfin j'ignore son actualité. Me faut-il lire le livre présenté pour avoir une idée de ses productions ?
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