mardi 23 février 2010

2012 : Vite une fact-check à la française

Bientôt 2012, temps d’élections, saison propice aux élucubrations, mensonges et approximations sans conséquences fâcheuses pour leurs auteurs.

Ça fait longtemps que les politiques tirant profit de cette faille (bug) de notre mémoire à vite oublier, à ne pas trop longtemps s’encombrer l’esprit des faits qui "remontent", ont développé cette tranquille assurance de celui qui sait que seul compte le résultat quitte à prendre des libertés avec la réalité des faits. L’essentiel consistant à être cru, fût-ce sur des futilités, le temps que durent les élections.

Le faux, le vrai, le vraisemblable font partie de la panoplie du politicien post-moderne. Pourquoi diantre devrait-on donc se refuser à dire aux humains ce qu’ils aimeraient entendre parce que soit-disant nos promesses ne tiendraient pas la route et que le respect dû à la vérité nous l'interdirait ?

Les nouveaux politiciens se sont libérés de cette obligation de rationalité, de droiture, de sérieux. Le plus important le temps d’une élection étant de réussir à placer le maximum de paroles qui fassent « sens » au niveau de l'électeur. Peu importe qu’il se rende compte de la duperie des mois plus tard. Un peu de patience, encore deux petits mois et il n’en aura plus que de vagues souvenirs et aura retrouvé (Dieu merci) cette virginité d'esprit prêt à ingurgiter de nouveaux messages, à les digérer et à en re-ingurgiter.

Pour pas que ce cercle vicieux ne se reproduise sans cesse pour ce qui est des futures élections en France, il est vivement souhaitable que les citoyens et autres mouvements associatifs se saisissent de l’affaire et mettent sur pied une sorte de wikipédia des mensonges et approximations politiciennes, question de monitorer les faits et gestes de ceux qui sollicitent nos suffrages, de démonter les affirmations grossières à l’exemple du célèbre site factcheck qui aura grandement contribué lors de la campagne USA à faire en sorte que les mensonges d’où qu’elles viennent ne prospèrent, permettant ainsi à un très grand homme de droiture d’être aujourd’hui là où on ne l'y attendait pas : Président des États-Unis d’Amérique.

La France devrait suivre le mouvement. 2012 c’est bientôt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire