jeudi 24 avril 2008

Elections Ivoiriennes : Pourquoi Gbagbo perdra

Le président Gbagbo, à l’allure les choses se présentent en Côte d’Ivoire perdra la présidence de la république lors des prochaines consultations, et ce grâce au savoir faire de ces nouveaux manitous, faiseurs électroniques de Présidents tropicaux qu’est Sagem Securities.

Il manque malheureusement suffisamment de compétences en Afrique pour avoir une idée des subtilités, procédures, protocoles, failles sécuritaires que peuvent recéler les systèmes de collecte et de traitement de l’information.

Il semble acquis que dans ce domaine, l’Afrique accuse un certain retard.

Dans l’imaginaire de beaucoup de nos frères, informatique rime avec gage de sérieux, de confiance.

Ceux qui en occident sont payés pour traiter l’Afrique au corps ont travaillé à incruster dans l’inconscient collectif que le vote électronique était le seul gage du sérieux d’une élection.

La propagande sournoise a donné à persuader plus d’un que la petite société Française Sagem Securities était la seule à même de mener l’opération comme il se doit, qu’elle était la seule à même de monter ce miniscule logiciel basique de décompte des votes citoyens.

On a eu le FMI et la Banque Mondiale comme messie du développement, on nous fourgue ces jours dans un silence généralisé la Sagem securities et son arsenal de pirate des tropiques comme étant la principale garantie de ce que chaque vote comptera et sera correctement comptabilisé.

L’une des plus grosses erreurs (l’avenir nous en précisera) du président Gbagbo c’est d’avoir feint de croire que la Sagem ne s’aviserait pas à faire en Côte d’Ivoire ce qu’elle réussit ailleurs : du mauvais boulot.

Vu la foutaise, le très coûteux, calamiteux et historique gâchis qu’ont opéré ces prébendiers du vote citoyen en RDC, vu l’expertise qu’ils ont dans le maniement des instruments qui sont les leurs, vu le contexte ivoirien et international à venir, à moins d’un miracle, il semble acquis qu’à défaut de perdre les élections d’une très courte marge, la Côte d’Ivoire, pour avoir confié l’intelligence opérationnelle à la Sagem, n’en aura pas fini avec l’instabilité post scrutin. Gbagbo apparaissant cette fois non comme celui qui défend la légalité, mais comme le ploutocrate qui refuse de reconnaître sa très légère défaite suite à des élections reconnues par la foireuse « communauté internationale » comme étant l’une des plus justes, équitables, disputées et serrées qu’on ait connue en Afrique.

La donne en France a changé. La rupture Françafricaine annoncée en trompe l’œil a fait pschitt. Les pions se repositionnent en Afrique, et particulièrement en Côte d’Ivoire, doucement, mais sûrement. Ca ne sera pas demain la veille, la Côte d’Ivoire en aura fini avec les ennuis.

A rusée, rusée et demie. La refondation, soit on la fait, soit on ne la fait pas.

Vivement que ceci ne soit que pure fiction, qu’à force de faire face aux subterfuges récurrentes de ceux qui se sont jurés d’avoir sa peau, que Gbagbo comprennent une fois pour toute que la pieuvre qu’il combat est plus dangereuse qu’il ne se l’imagine, qu’il est illusoire d’espérer qu’elle lui offrira la rédemption sans avoir livré une bataille à mort jusqu’au dernier soupir.

Le match françafricain en Côte d’Ivoire n’en n’est qu’à ses débuts. On risque d’en avoir pour encore au moins 5 ans.

1 commentaire:

  1. Prémonitoire... 1er décembre 2010, l'essentiel de ce qui a été anticipé se réalise !!!

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