Paris, 24 mars 2009
Disons les choses comme elles sont : La France a activement contribué au coup d’Etat qui a porté le disc jockey Andry Rajoelina à la tête de l’Etat malgache. C’est clair pour tous ceux qui scrutent l’actualité, ça mérite d’être dit et redit de façon nette pour pas que les silences, le langage diplomatique ne viennent semer le doute là où les faits parlent d’eux-mêmes.
Ca n'est pas que pure coïncide si le nouvel ambassadeur de France (photo) a débarqué à Madagascar au moment où l'armée putschiste confiait le pouvoir au DJ.
Le précédent ambassadeur Gildas le Lidec, amateur de coups tordus, bien connu de Laurent Gbagbo et des ivoiriens ayant été expulsé de la grande île et son poste resté vacant pendant plus de 10 mois.
La mission de "bons offices" menée par le sous ministre en charge de la coopération n'avait pour unique objectif que de distraire le camp présidentiel malgache, dispenser les ultimes consignes, et procéder aux derniers réglages avant l'assaut final.
Qu’on ait poussé DJ Andry, dont l’inexpérience, l’inculture et l’immaturité sautent aux yeux à prendre la tête d’un si grand pays devrait achever de convaincre de la persistance et l’actualité des plans machiavéliques contre l’Afrique qu’a eu à dénoncer le Pape Benoît XVI.
Pour avoir planifié et rendu possible le renversement des institutions démocratiques à Madagascar, la France confirme la continuité de son positionnement par rapport à l’Afrique, celui de ténor de l’axe du mal : Conglomérat public, privé qui sous le fallacieux prétexte de l’intérêt national contribue au génocide économico-culturel de l’Afrique.
Les faits sont clairs, les mots pour les dénoncer se le devraient aussi.
Laissons aux diplomates le soin d’user d’entourloupes, de demi-mots, de non vérités, de faux-semblants, de précautions oratoires. Ces techniques éprouvées qu’ils s’imposent n'ont qu'une finalité : faire en sorte que subsiste le doute, que le débat se fasse en usant des verbes au conditionnel, et donc, qu’on tourne en rond sans possibilité d’identifier le coupable, la victime alors que les faits parlent d’eux-mêmes.
Que ce soit clair pour vous comme ça l’est pour nous : La France œuvre en Afrique pour le triomphe de la bête, des forces des ténèbres, de l’axe du mal.
Le coup de force à Madagascar n'en est qu'une des illustrations parmi des millions d'autres.
La difficulté à imposer sa nouvelle recrue, à faire endosser par la "communauté internationale" (USA notamment) le fait accompli malgache est bien la preuve que les choses avec l'arrivée de Barack Obama ne se feront plus comme avant.
On a pensé un moment que la nouvelle administration US laisserait la France mener à bien son coup de force à Madagascar en "reconnaissance" de son adhésion récente à l'OTAN. Ça n'est heureusement pas le cas.
Mon pari c'est que le pauvre DJ ne tiendra pas longtemps (6 mois maximum). Il fait montre d'une si grande absence de caractères, de charisme qu'on est tenté de dire Merci à la France pour avoir via ce mauvais casting permis à beaucoup d'avoir une idée de ce dont elle était vraiment capable.
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Oh la France n'en serait pas à son premier mauvais casting en Afrique. (un ange passa et s'en fut, avec 'Bokassa' écrit en lettres d'or sur son front).
RépondreSupprimerQue les pays européens ferment les yeux sur les agissements de leurs amis en Afrique soulève le coeur d'indignation. Le silence des pays africains quand la France égorge leur voisin suscite également l'indignation. Il ne reste plus que le peuple lui-même à se rebeller pour arrêter le crime comme l'ont fait les Ivoiriens en 2004.
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