Je vous donne à lire ci-après une critique de la dernière production de Calixte Beyala. Critique parue dans le nouvel observateur N°2312 sous la plume d'un certain Baptiste Touverey.
Pauline a 14 ans. Elle est noire et analphabète. Ce qui ne l'empêche pas de parler de «contingences quotidiennes» ou de « louvoiement pervers ». Bienvenue dans la banlieue vue par Calixthe Beyala, un monde où tout sonne faux (« le Roman de Pauline », Albin Michel, 16 euros). A moins bien sûr que le réalisme ne soit à chercher dans l'indigence de la narration et la vulgarité. Viols, braquages, assassinats, l'auteur déploie l'artillerie lourde pour émouvoir son lecteur. Mais comment être touché par une telle surenchère de clichés ? Rien n'échappe à l'artificialité, ni les personnages caricaturaux ni l'intrigue, à la fois invraisemblable et cousue de fil blanc (un tour de force !). Reconnue coupable de plagiat en 1996 pour son « Petit Prince de Belleville », Calixthe Beyala ne devrait pas être inquiétée cette fois-ci.
A côté de cet assaut d'amabilités qui semble excessif, ma critique de "Black Blazar" a des allures d'éloge.
Les prises de position courageuses de celle qui ne veut plus faire le jeu du système expliquent probablement ce traitement qu'on lui inflige aujourd'hui.
J'ai jamais eu à lire par le passé de romans de Calixte Beyala.
Les critiques littéraires ont pour particularité de savoir vendre aux lecteurs indécis, de ne ressortir que le minimum de ce qu'ils n'ont pas eu à apprécier de ce qu'ils ont eu à subir.
L'auteur de la critique ne fait montre d'aucune indulgence à l'égard de la romancière. Ce qui laisse penser qu'elle n'eût pas été jugée sur le fond mais sur des considérations qui auraient tout à voir avec son activisme.
Ceci suffit à expliquer pourquoi ma première acquisition du mois sera...le Roman de Pauline.
Merci qui ?
J'ai lu l'article du Nouvel Observateur sur Calixte beyala et l'ai trouvé bien acide. Je ne suis pas un lecteur de cette romancière mais comme toi, de tels propos me laissent toujours imaginer que l'être visé n'est pas en odeur de sainteté avec un système ou une forme de pensée.
RépondreSupprimerMoi non plus je ne trouve pas que Black bazar vaut les lauriers qu'on lui tresse dans la presse et notamment dans le Nouvel Observateur. As-tu lu mon article ?
@St_Ralph
RépondreSupprimerOui j'ai eu à lire tes posts relatifs aux deux romans de A. Mabanckou t'as eu à parcourir.
Je pense qu'ils doivent être nombreux à trouver que l'auteur Congolais fait parfois du bon boulot.
Je ne connais pas l'individu, j'ai rien contre lui. Par contre, comme j'ai eu à le dire dans mon post, je ne supporte pas que nous nous offrions le luxe de donner au monde des esprits fertiles qui face à l'immensité du défi qu'est le nôtre, prennent du plaisir à nous distraire de l'essentiel pour des question souvent liées à l'égo.
Bien sûr que calixthe beyala n'est pas en odeur de saintété, elle a toujours pris des positions qui gênaient certains bien pensants, ce qui ne l'empêche nullement d'être le meilleur auteur francophone sur la place aujourd'hui, son livre est excellent. Quant à mabanckou, jamais de prise de position sur quoi que ce soit, fait son beurre en jouant au nègre ou en les caricaturant au possible, ce qui plaît grandement au nouvel obs pour continuer à avoir vis à vis des africains, une attitude paternaliste. Le dernier Beyala est en outre excellent !
RépondreSupprimerPour votre information, chaque fois qu'il y avait un sérieux problème avec les minorités en France, qu'il fallait mobiliser pour un enfant tué ou autre, je sais de source sûre que Madame Beyala a essayé de contacter Mr Mabanckou pour l'aider à défendre les immigrés noirs, arabes et autres, Mabanckou a toujours éteint son portable. Enfin, il n'est pas professeur aux USA, tout çà c'est du mensonge pour faire vendre ses livres. Une vraie arnaque du système mis en place.
RépondreSupprimerAi lu aussi cet article, effectivement un vrai massacre à la tronçonneuse. Vite expédiée la pauvre Beyala. Le journaliste lui ressort l'histoire du plagiat et lui reproche des "clichés" sur la banlieue. On croît rêver quand on lit au contraire, dans les mêmes colonnes de ce Nouvel Observateur ( myope ou aveugle ? ), une avalanche d'éloges au sujet du très mauvais Black Bazar d'Alain Mabanckou. Les clichés passent décidément mieux lorsqu'ils sont mis en scène dans le 1er arrondissement, à tels point que ces mêmes journalistes parlent, pour le coup, de "tendre authenticité". Pas un mot non plus sur l'affaire de plagiat dont est accusé Mabanckou depuis deux ans par un certain Moutounga Fané, écrivain-journaliste malien vivant à Montréal. Certes ce dernier a tendance à s'enflammer, à avoir recours à des arguments plus que gênants, où son combat contre la contre-façon se confond avec sa lutte contre les réseaux sionistes et franc-maçons. Dommage car ces propos, preuves pourtant à l'appui, perdent de la crédibilité ou du moins incitent à la méfiance, à cause de ce ton si enflammé. Etonnant malgré tout, que dans le cas présent l'affaire soit totalement étouffée. En juillet 2007 elle était apparue sur wikipédia, avant d'être très vite mystérieusement retirée et avait donné lieu à d'étranges échanges. Bref, deux poids, deux mesures en somme pour ces deux écrivains. Les places seraient-elles contingentées pour les écrivains d'origine africaine, jalousement gardées ? Mabanckou après avoir beaucoup ironisé sur Kelman ( relire des papiers sur son blog en 2005 ), ne se privant pas de le railler au sujet de sa surmédiatisation et de son complte en banque, a finalement bien vite enfilé à son tour la casquette du bon nègre de service. Sur Bibliobs on lui accorde interview, un forum en temps réel et pour C.Beyala c'est un coup de kalchnikov. Quel machiavélisme puéril !
RépondreSupprimerLe commentaire ci-dessus ne m'étonne guère, Alain Mabanckou ne s'engage pas, exepté pour soutenir un Balladur en 95 ou pour un manifeste littéraire ( une "littérature-monde" pour les auteurs, sans songer à un lectorat-monde ). Il excelle à ménager la chèvre et le chou, évite soigneusement de prendre position, rencontre Sassou lors du FESPAM 2007 mais ne glisse pas un mot sur la mort plus que troublante du journaliste Bruno Ossebi. Certains silences en disent finalement plus longs que les discours et certains bouquins que l'on vend à la criée en jouant les chantres de l'humanisme. Beaucoup de lâcheté et d'hypocrisie, du coup cela me donne bigrement envie de lire Beyala.
KW
on ne peut etre apprécié par tout le mondedans la vie. beyala a fait preuve de courage en defendant les minorités dans un pays reputé majoritairement raciste comme la france ( de sarkozy?). m'est avis qu'elle est et restera une ecrivaine et une vraie. quand aux plagiats dont on l'accuse, cela peut-etre de simples piques. d'ailleurs avez-vous entendu parler de l'intertextualité proprement dit? ecrivez un roman, ou autre chose, et vous trouverez quelqu'un qui soulignera une certaine ressemblance a d'autres ecrits. c'est le lot des auteurs.
RépondreSupprimerpar ailleurs, j'adore calixthe, son style qui fesse, gifle, eclate. toutefois, j'ai presque lu toutes ses oeuvres, et je n'aime pas la critique voilée a propos des musulmans(cf; femme nue, femme noire, où on dit a l'heroine qu'elle a ete baisée par l'imam, il ya aussi maman a un amant, l'allusion des les premieres pages a la "sacro-sainteté''des musulmanes!) j'ignore si elle en est consciente, mais j'estime que c'est incorrect elle devra laisser ses convictions de coté si toutefois elle en , coté religion. a part ça, c'est une brave femme. nous lui souhaitons une bonn continuation.
c'est pas Massacre à la tronçonneuse mais Danny la tronçonneuse ici http://www.dailymotion.com/video/xh20bd_self-control-club-s01e04_fun ;)
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