lundi 29 décembre 2008

Guinée : Abdoulaye Wade, profession, tête brûlée

Les jours à venir nous permettront de voir plus clair dans ce qui se passe en Guinée suite au décès du très patriote Lansana Conté et la mise sous orbite d’un groupe de putchistes forcément instrumentalisés.

Il n’est question dans les médias que de la normalité du coup de force en cours, on oublie sciemment de remettre les choses dans leur contexte, de dire qu’avec le décès de Conté, ne devait aucunement lui succéder un vide constitutionnel.

Par automaticité, cette irruption non souhaitée d’un groupe de sous-officiers malabars se devait d’être condamné et contenu.

La passivité de la communauté internationale à user de menaces de rétorsion énergique suffit à conclure que ce qui se passe en Guinée rentre dans les scénarii préconçus.

Ça est un droit pour ceux qui ont des visées sur l’Afrique de concocter des plans, de se donner des moyens pour qu’ils aboutissent. Il appartient à ceux qui auront à les subir (nous africains) de faire en sorte que ces voyous réfléchissent par plusieurs avant de s’inviter dans ce qui n’est pas de leur ressort.

Abdoulaye Wade est présenté par ceux qui le pratiquent comme un individu à l’ego surdimensionné. Théoricien illuminé de l’irréalisable, adepte de formules accroche-médias, amateur de la politique spectacle et du vent, le vieux président sénégalais semble s’être donné pour mission de faire l’exacte contraire de ce que le bon sens commande.

Wade aime donner de la voix souvent à contre-temps et à contre-sens avec pour objectif dévoilé de ramener au point de départ, à la table des préalables vains des initiatives avancées prêtes à être déroulées. Ça fut le cas du NEPAD, de la question de la traite négrière, du règlement de la crise ivoirienne.

En cautionnant le coup d’Etat, Wade a probablement souhaité attirer les projecteurs sur sa personne en ces veilles de fête, quitte à rompre avec les usages, les amabilités diplomatiques, l’intérêt supérieur de la jeune démocratie Guinéenne.

Il y’a bien des "Une" qui valent plus que des millions de destins brisés de pauvres gueux africains. Ceux-ci n’ayant qu’à se plaindre au bon Dieu qui les a fait : La belle et grande épopée de l’un des plus brillants esprits des temps modernes, notre cher agrégé Wade, grand bâtisseur devant l’éternel n’en étant qu’à ses débuts.

Longue vie monsieur le Président.

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