Vivre loin de chez soi, dans des espaces financièrement avantageux a de quoi au fil des jours, des années et de l’actualité (trop souvent désagréable) du pays, donner à incruster dans notre subconscient une résistance à faire le chemin retour, à souhaiter de tout cœur retourner d’où nous sommes partis.
Pendant qu’on y pense : Et si cette unanimité des médias à ne présenter l’Afrique que sous un prisme déformé était sciemment voulu et destiné à ôter de nous toute attirance pour la mère patrie, à nous détourner de toute tentative consciente ou non de sublimer d’où nous venons ? Ça devrait donner à réfléchir.
Nos cousins, cousines, oncles, tantes, grands parents ont souvent la bonne manie (je ne les blâme pas) de noircir le décor du vécu quotidien, question que nous délions plus nos bourses.
Cette profusion de mauvaises nouvelles par différents canaux ont - que nous le voulions ou pas - une incidence sur nos bonnes dispositions, notre enthousiasme à vouloir retourner vivre et nous investir pour l’Afrique.
Pour avoir eu à ressentir un léger fléchissement de ma vocation suite à ce bombardement subtil de nouvelles désagréables; et pour pas qu’à l’avenir je ne perde le contrôle psychologique de la situation, j’ai choisi et exiger de n’évoquer avec mes frères d’Afrique que ce qu’il s’y fait de bien : blagues du quartier, ceux qui font bouger les choses, nouveaux pas de danse, restau à la mode, ces petites surprises qui plaisent aux petites.
Ça sera ma façon à moi de ne pas me laisser endoctriner par cette subtile propagande qui nous amène à nous surprendre nous demander comment ils font pour s'en sortir, pour supporter d'endurer une seconde de vie dans ces coins où tout est décrit comme apocalyptique.
Rendons grâce à toutes ces personnes en Afrique qui font de grandes choses avec peu. Elles feraient de miracles si des conditions minimales étaient réunies. C’est là tout notre challenge, le sens premier de notre existence.
L’Afrique c’est d’abord nous. Nous pouvons, devons faire plus pour accentuer le mieux être dans ce merveilleux continent qui ne connaît pas ce qu’est ce vilain hiver glacial : un temps parfaitement ingrat en tout point.
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