mercredi 31 décembre 2008

Le cas Julien Dray

Julien Dray, député français, homme de poigne, de gueule, papa fouettard et donneur de leçons de gauche, un brin réactionnaire, soupçonné par beaucoup d'avoir une saine répulsion des jeunes de banlieues, par extension à ce que ces jeunes représentent, Julien Dray pour ceux qui savent cerner des profils, n'avaient pas vocation à prospérer dans des structures où l'on se met au service du plus grand nombre.

Cet homme d'appareil, confiant de ce que on n'a plus besoin d'être exceptionnel pour prétendre aux hautes responsabilités et que seuls comptent l'audace, la famille, les copains, le clan et les réseaux, n'a rien trouvé à se reprocher lorsqu'il lui est venue l'idée osée de présider aux destinées du premier parti d'opposition français.

Il est question ces derniers jours de l’exposition, de faits, actes et manoeuvres dont il est passé maître et qui lui auront permis de mener grand train pour quelqu'un qui n'a de revenus que ceux que lui confère son statut d'élu.

Qu'on arrête de nous bassiner que si les minorités ne sont pas représentées à haut niveau au sein des appareils c'est parce qu'elles ne sont ni dignes de confiance, ni à la hauteur.

Des hommes politiques qu'on se le dise ne sont pas des sains. On devrait cesser de se complexer et les autres avec sur la supposée exceptionnelle difficulté et délicatesse à "exercer" le métier d'élu.

Cette affaire Dray, met en outre en lumière, les dessous de carte, les jeux de l'ombre coupables qu'entretiennent en leur sein des associations droit-de-l'hommiste qui sous le paravent de causes justes participent d'un maillage, d'un embrigadement intelligent des bonnes volontés et passions citoyennes pour des objectifs subtils dont on est loin de cerner tous les enjeux.

Des politiques comme Julien Dray et plus loin Blagovitch qui font primer l'intérêt individuel, particulier à l'émancipation collective, sont légion. Ca n'est pas étonnant, ça est à l'image de la société de non-droit, de non valeur que nous construisons. Aux citoyens de sortir de leur profonde hypnose, de leur incrédulité voire stupidité entretenue pour définitivement s’ouvrir au bon sens, douter, comprendre, cerner et... agir.

mardi 30 décembre 2008

Mention bien à John Kufuor

ça fait partie des évènements qu’on entendra peu dans la presse occidentale. Celle-ci comme chacun le sait a horreur des faits d’actualités qui ne collent pas avec l’image de brutes, de sauvages qu’elle se tue avec un certain succès de donner de l’Afrique.

C’est par « hasard » j’ai découvert que des élections présidentielles avaient cours au Ghana. Que le sortant John Kufuor au terme de deux mandats et comme l’y contraint la constitution, n’a pas choisi d’engager l’épreuve de résistance, il a dignement opté, sans bruit, ni trompette, ni vacherie de passer la main en veillant que ceci se fît au mieux.

Par cet acte fort, empreint de sobriété, Monsieur Kufuor a traduit dans l’action ce que l’humain africain a d’ancrer en lui et qui se devrait de s’exprimer si n’eut été l’incroyable propension qu’ont certains à conspirer, maintenir sous l’éteignoir cette force intrinsèque qu’ils redoutent on se sait trop pourquoi.

Merci, monsieur Kufuor pour cet acte d’honneur rare qui vous honore. Ca n’est jamais facile de délibérément accepter d’abandonner l’ivresse du pouvoir parce que deux lignes d’un livre de droit (pompeusement appelé constitution) écrit par des humains « moins inspirés » le disposent. Et ce y compris dans ce que l’on présente comme de vielles démocraties.

Les temps changent, l’Afrique aussi qui plus que tout autre continent a une grande marge d’actions et de manœuvre qui ne saurait souffrir trop longtemps de ne pouvoir s’étaler.

L’exemple Kufuor fait partie des très bons premiers pas. Il en appelle d’autres.

lundi 29 décembre 2008

Israél-Palestine : L’insoutenable barbarie

Près de 500 hommes, femmes, enfants déchiquetés par la puissance de feu de l’armée israélienne en « représailles » à des jets de pétards en territoire hébreu, voilà qui surpasse mon entendement de citoyen ordinaire, n’ayant de sympathie ni de haine justifiée envers l’une ou l’autre des parties en conflit.

Dans ces histoires simples que l’on présente à dessein compliquées pour justifier l’inacceptable, il est de bon ton que l’on revienne sur terre, que l’on se laisse re-imprégner par le b-a-ba du bon sens, de la raison pour se rendre compte que la folie meurtrière qui a cours dans les esprits de ceux qui orchestrent ces crimes, qui les amène à avoir peu de considération pour les morts, à hiérarchiser les souffrances, les vies, cette folie meurtrière est du même ressort que celle qui nous a offert la bulle financière spéculative dans laquelle est empêtré notre planète et nous conduit aujourd'hui si près du précipice.

Marquons un temps d’arrêt pour observer la sagesse « hindoue » à l’épreuve, qui, face à cette agression terroriste gratuite qu’elle a subie (plus de 200 morts) en est encore à se questionner et à explorer dans le calme et la méditation des moyens d’être juste dans la réponse à donner à cet acte terroriste odieux inspiré des fondamentalistes musulmans basés au Pakistan.

C’eût été produit en Israél, qu’on imagine sans peine, les faucons va-t-en-guerre de l'Etat hébreu largués par dizaine sous le manteau de représailles des bombes nucléaires dans le sud Pakistanais. Question de s’assurer que la riposte aille bien au delà de ce qui est humainement acceptable, intellectuellement concevable.


C’est un principe humain, compris, validé et accepté comme tel : la sanction se doit d’être à la hauteur de l’infraction, du crime. Il est bon et sain que les coupables paient. Il est inacceptable que de civils innocents par milliers soient châtiés, martyrisés, détruits pour des crimes dont ils n’ont pas connaissance.

Ce principe de base de toute justice se doit d’être rappelé à ces brutes qui ont orchestré ce massacre à grande échelle contre une population faible, désarmée, sans défense. Ca est incompréhensible, ça nourrit une somme de choses qui inévitablement se retourneront contre ces petits voyous qui croient bien faire en détruisant des vies de plus faibles. Ca n’est pas sain.

Face à cette disproportionnalité ahurissante, révoltante à souhait, je ne pouvais retenir plus longtemps ma plume pour dire mon dégoût, ma juste détestation de ceux qui orchestrent ces tueries et de ceux là ici ou ailleurs qui s’essayent à justifier le massacre en série de civils innocents.

Petite note d’espoir tout de même, l’irruption de Barack Obama sur la scène comme président des USA. Je suis profondément persuadé que cet homme de bon sens saura après avoir dit stop au western financier, ramener qu’ils le veuillent ou pas à la raison ces bouchers israéliens qui se sont auto-exonérés du devoir d’expliquer, commenter, rendre compte des actes qu’ils commettent.

C’est comme ça, avec amateurisme, désinvolture, en se laissant griser par la tutelle et la puissance d’un instant, dans un contexte mouvant, que l’on se met à dos 99,99% de l’humanité sur une très longue période.

L’équipe Bush s’en va, une autre arrive, le droit, le bon sens, la raison, l’humain triompheront.

Il était temps.

Que de bonnes nouvelles SVP !!!

Vivre loin de chez soi, dans des espaces financièrement avantageux a de quoi au fil des jours, des années et de l’actualité (trop souvent désagréable) du pays, donner à incruster dans notre subconscient une résistance à faire le chemin retour, à souhaiter de tout cœur retourner d’où nous sommes partis.

Pendant qu’on y pense : Et si cette unanimité des médias à ne présenter l’Afrique que sous un prisme déformé était sciemment voulu et destiné à ôter de nous toute attirance pour la mère patrie, à nous détourner de toute tentative consciente ou non de sublimer d’où nous venons ? Ça devrait donner à réfléchir.

Nos cousins, cousines, oncles, tantes, grands parents ont souvent la bonne manie (je ne les blâme pas) de noircir le décor du vécu quotidien, question que nous délions plus nos bourses.

Cette profusion de mauvaises nouvelles par différents canaux ont - que nous le voulions ou pas - une incidence sur nos bonnes dispositions, notre enthousiasme à vouloir retourner vivre et nous investir pour l’Afrique.

Pour avoir eu à ressentir un léger fléchissement de ma vocation suite à ce bombardement subtil de nouvelles désagréables; et pour pas qu’à l’avenir je ne perde le contrôle psychologique de la situation, j’ai choisi et exiger de n’évoquer avec mes frères d’Afrique que ce qu’il s’y fait de bien : blagues du quartier, ceux qui font bouger les choses, nouveaux pas de danse, restau à la mode, ces petites surprises qui plaisent aux petites.

Ça sera ma façon à moi de ne pas me laisser endoctriner par cette subtile propagande qui nous amène à nous surprendre nous demander comment ils font pour s'en sortir, pour supporter d'endurer une seconde de vie dans ces coins où tout est décrit comme apocalyptique.

Rendons grâce à toutes ces personnes en Afrique qui font de grandes choses avec peu. Elles feraient de miracles si des conditions minimales étaient réunies. C’est là tout notre challenge, le sens premier de notre existence.

L’Afrique c’est d’abord nous. Nous pouvons, devons faire plus pour accentuer le mieux être dans ce merveilleux continent qui ne connaît pas ce qu’est ce vilain hiver glacial : un temps parfaitement ingrat en tout point.

Ecologie de l’homme ? Benoît XVI n’a pas peur des mots

L’auto censure s’est subrepticement installée aux commandes de nos mécanismes de
réflexion et de communication. L’auto censure est en nous, et guide nos pas, faits et gestes.

Qui n’a jamais eu à réprimer l’envie d’affirmer sa non adhésion à la vérité de masse, de peur de susciter remous, moquerie, de paraître ringard sur des sujets tels la religion, l’homosexualité, le racisme, le communautarisme, l’euthanasie, la peine de mort, l’avortement, les bonnes mœurs.

Dans ce monde où pour être il faut rentrer dans les normes, faire comme les autres, où l’uniformisation des pratiques, des idées, de la réflexion, de l’action, des comportements est à l’honneur, dans ce monde où pour exister, il faut être en accord avec cette « majorité critique » que l’on héberge dans son subconscient, la sortie de Benoît XVI que je partage bien entendu n’en déplaise à ceux qui ne sont pas du même avis (c’est un éphemisme) apparaît bizarrement comme un acte osé de courage, là où il devrait s’agir de production et de confrontations des thèses : La doctrine de la confusion des genres et des sexes étant passée par là et ayant fait son effet.

La théorie du genre humain est celle à la mode. On ne sait par où elle a commencé, il se trouve que par un bien curieux gavage de cerveau, beaucoup l’ont accepté et ingurgité sans se poser de questions juste pour faire comme tout le monde. Si ceux qui passent à la télé, radio, et à la presse en parlent c’est que c’est ça la vérité. Plus d’interrogations métaphysiques propres à avoir, on n’a qu’à adhérer à la connaissance commune. Madoff a eu à user de cette technique dans ses affaires foireuses, et ça marche : 50 milliards évaporés pour s’être refusé au questionnement de bon sens.

J’aimerais bien qu’on m’explique ce qui amènerait un homme à considérer que c’est faire œuvre utile de s’unir pour la vie avec un autre du même sexe. J’ai beau retourné la question, mon esprit dans tous les sens j’y comprends rien. Comme je ne comprends pas toujours ce qui peut bien amener un père de famille normalement constitué, exemplaire au boulot et à la maison, irréprochable avec le fisc à jeter son dévolu sur des gamins de 5-7 ans. L’humain n’est hélas pas parfait. Dis comme ça on comprendrait et ferait le necessaire.

L’équilibre de la planète est un tout. Nos bonnes actions d’aujourd’hui préparent de belles œuvres pour demain. Le présent prépare l’avenir. La culture de l’égoïsme sanctuarisé, de l’individualisme accentué ont fait perdre de vue que nous formions un tout qu’il fallait garder en cohérence.

L’homme n’est pas une créature infaillible. Elle a en elle les germes de sa propre destruction. La contre offensive doctrinale de Benoît XVI tombe au bon moment. Elle crée une faille dans l’étau de la pensée unique, et couplée à cette autre dans la doctrine économique libérale dominante, laisse présager des lendemains assez animés.

On ne vit pas pour plaire au superficiel. Trop de théories cathodiques ont eu à prospérer, il est bien temps que nous nous réapproprions nos propres facultés de jugement, à apprenions à dire ce que nous pensons quitte à devoir decevoir plus d’un.

On est soi ou on ne l’est pas.

Guinée : Abdoulaye Wade, profession, tête brûlée

Les jours à venir nous permettront de voir plus clair dans ce qui se passe en Guinée suite au décès du très patriote Lansana Conté et la mise sous orbite d’un groupe de putchistes forcément instrumentalisés.

Il n’est question dans les médias que de la normalité du coup de force en cours, on oublie sciemment de remettre les choses dans leur contexte, de dire qu’avec le décès de Conté, ne devait aucunement lui succéder un vide constitutionnel.

Par automaticité, cette irruption non souhaitée d’un groupe de sous-officiers malabars se devait d’être condamné et contenu.

La passivité de la communauté internationale à user de menaces de rétorsion énergique suffit à conclure que ce qui se passe en Guinée rentre dans les scénarii préconçus.

Ça est un droit pour ceux qui ont des visées sur l’Afrique de concocter des plans, de se donner des moyens pour qu’ils aboutissent. Il appartient à ceux qui auront à les subir (nous africains) de faire en sorte que ces voyous réfléchissent par plusieurs avant de s’inviter dans ce qui n’est pas de leur ressort.

Abdoulaye Wade est présenté par ceux qui le pratiquent comme un individu à l’ego surdimensionné. Théoricien illuminé de l’irréalisable, adepte de formules accroche-médias, amateur de la politique spectacle et du vent, le vieux président sénégalais semble s’être donné pour mission de faire l’exacte contraire de ce que le bon sens commande.

Wade aime donner de la voix souvent à contre-temps et à contre-sens avec pour objectif dévoilé de ramener au point de départ, à la table des préalables vains des initiatives avancées prêtes à être déroulées. Ça fut le cas du NEPAD, de la question de la traite négrière, du règlement de la crise ivoirienne.

En cautionnant le coup d’Etat, Wade a probablement souhaité attirer les projecteurs sur sa personne en ces veilles de fête, quitte à rompre avec les usages, les amabilités diplomatiques, l’intérêt supérieur de la jeune démocratie Guinéenne.

Il y’a bien des "Une" qui valent plus que des millions de destins brisés de pauvres gueux africains. Ceux-ci n’ayant qu’à se plaindre au bon Dieu qui les a fait : La belle et grande épopée de l’un des plus brillants esprits des temps modernes, notre cher agrégé Wade, grand bâtisseur devant l’éternel n’en étant qu’à ses débuts.

Longue vie monsieur le Président.

dimanche 21 décembre 2008

Affaire Madoff: L’irrationnel en spectacle

C’est comme si on avait perdu nos repères avec cette affaire Bernard Madoff.

Ca est si invraisemblable qu’on se demande si nos gouvernants ont conscience de ce que ce genre de provocations inouïes préfigurent d’éruptions citoyennes dont on ne peut postuler de la forme, de l’intensité, des modalités.

A moins que figés dans un système qui a su les contenir et annihiler ce qui a par le passé nourrit la révolte des peuples, les populations occidentales ne subissent de façon circonscrite, disciplinée, cette insolente démonstration de puissance malsaine qu’on leur inflige au quotidien.

Les chiffres de la fraude Madoff sont si exceptionnels, énormes que l’on se demande si ceux qui les débitent ont conscience de l’infiniment grand que cela recèle.

50 milliards de dollars (de quoi faire vivre le Tchad pendant un millénaire) grugés par un financier voyou libre de ses mouvements, est bien le signe d’une rupture d’échelle et d’appréciation, de ce que un fossé se creuse entre les citoyens et les « contorsionnistes » de la finance. Qu’aux uns il apparaît clair que tout leur est permis quel qu’en soient les moyens, et aux autres il leur est demandé d’être respectueux des lois, de ne manquer à aucune de leur obligation envers la collectivité faute à devoir payer de sa liberté, de sa dignité : le fisc, les flics et les juges veillant au grain.

Le pire dit-on en terme de répercussion économique de la crise financière est annoncé pour 2009. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Il est à espérer que les citoyens sauront faire entendre leurs voix dans ce monde devenu fou et appelé à être remodelé dans un proche avenir. Question de survie.

Sommes-nous encore dignes d’être des humains ? Trop de choses nous échappent, trop de constructions se font sans nous. C’est quoi Etre aujourd’hui dans ce monde qui bascule d’échelle et rentre dans un cycle où prédominera si on n’y prend garde l’emprise spéculative sur des biens de première nécessité ?

Obama président des USA est le mince espoir qu’il y’a lieu à espérer d’une grande mutation de cette pieuvre qui a pris possession de nos existences et était sur le point de nous mener la terre, eux et nous à une perte certaine.

mardi 2 décembre 2008

Un far west nommé RDC

Il se doit d’être clair pour tous que l’ONU en RDC n’y est pas pour le bien des congolais.

Le précédent ivoirien, avec la fameuse zone de confiance devrait achever de convaincre qu’il faille être stupide pour penser que les desseins de l’ONU en Afrique font corps avec les rêves des populations.

L’ONU en RDC fait dans la figuration. Elle ne sert absolument à rien, si ça n’est offrir du safari à sa cohorte de fonctionnaires branleurs et son patchwork de soldats manchots.

1 milliard de dollars annuel pour qu’une bande d’excités sans galons sèment la zizanie à l’Est de la RDC, c’est la preuve par mille de leur inefficacité, de leur inutilité.

S’ils (ONU) y sont toujours, c’est qu’ils doivent poursuivre une mission obscure qui n’a rien à voir avec celle officielle (protection des populations civiles) qui leur sert de paravent, d’outil de com.

L’ONU est en RDC pour que rien ne s’y arrange, pour que le minimum sécuritaire y règne afin que de juteux contrats dans un climat de mi-guerre mi paix convenu soient conclus à vil prix au profit de multinationales de la terreur qui approvisionneraient le marché international à prix fort des matières rares acquises à monnaie de singe.

J’ai dû devoir revoir mes premiers sentiments sur la crise en RDC au vu du brou-ha-ha médiatique qui est fait dans la presse occidentale sur ce rachitique "general-rebelle-providentiel" Laurent Kunda qu’on s’essaye de nous vendre comme le correcteur des torts qu’il manquait à la RDC.

Pour ceux qui savent lire entre les lignes, qui ont conscience du peu de cas qui est fait du bien-être des populations africaines par ces médias receveurs de directives, cette façon de présenter les faits est le signe que les choses se compliquent pour « eux » au niveau de ceux qui tiennent le pouvoir en RDC, c’est le signe que le pouvoir congolais n’est plus en phase avec la machinerie onusienne et l’armada des sous-marins mafieux décidés à désosser cadeau ce grand pays aux énormes richesses.

Parce qu’on lui fait une pub facile et gratuite, par automaticité critique, il m’est évident qu’il y’a anguille sous roche. Les causes défendues par ce général rebelle ne doivent pas être ceux qu’on nous vend. Il semble apparaître évident qu’il soit instrumentalisé par les metteurs en scène du jeu de massacre onusien en RDC pour obtenir par la nuisance, le chaos, ce dont il ne leur est plus facile d’acquérir via les autorités établies dont on dénonce au passage le « nationalisme » : le fait pour elles de commencer à se préoccuper du bien-être des populations.

L’ONU et ses multinationales on le savait déjà, n’aiment pas ceux des dirigeants qui ont à cœur de servir en premier les intérêts de leurs concitoyens. Reste à savoir ce qu’a pu faire le fils Kabila qui soit de nature à aller dans le sens contraire des desiderata de la bande mafieuse qui s’y est auto installée.

Question d'être juste dans la compréhension du théâtre congolais, j’entends scruter le net pour disposer de l’info du terrain de part et d’autre (rébellion, pouvoir, blogs, société civile) pour me construire une opinion par les faits et témoignages de la réalité de ce qui se joue en RDC.

Ca est une démarche que l’on se doit de s’imposer systématiquement. On l’oublie trop souvent hélas, préférant la consommation fast-food (afp, reuters…) à celle du terrain. C’est cette approche de bon sens qui a fait que je ne sois de la masse de ceux qui n’ont eu de connaissance de la crise ivoirienne que ce que la propagande officielle internationale a bien voulu leur servir.

Le malheur du Congo c’est aussi celui de l’Afrique, beaucoup dans les cercles de nuisance en occident l’ont compris. Il est essentiel que nous accédions aux enjeux de ce qui s’y passe et laissions mûrir la réflexion pour qu’idéalement prenne forme une foultitude d’initiatives de terrain, fussent-elles imparfaites.

jeudi 13 novembre 2008

Une fois n’est pas coutume, Sarkozy marque des points

Un africain d’immigration récente a été nommé préfet d’une région française.

Monsieur Pierre N’Gahane à ce qu’en dit la presse n’est établi en France que depuis moins de deux décennies.

L’une des choses je retienne de l’homme c’est qu’il a un parcours académique plus ou moins réussi, qu’il a eu à occuper des postes à responsabilités dans le milieu universitaire, que son ascension au sein de la sphère privée est la conséquence de ses qualités, aptitudes intellectuelles et mérites : Le nouveau préfet étant docteur en sciences de gestion. Ce qui - il convient de le souligner - n’en fait pas une exception au sein de l’intelligentsia noire expatriée.

Ce signal Sarkozy est un geste de courage politique appréciable qu’il convient "à chaud" de saluer.

Mon objectif à travers ce blog n’est pas de m’opposer les yeux fermés aux individus. Ce pour quoi j’écris, c’est de mettre en lumière tous ces faits hérités d’un passé lointain, qui perdurent et qui ont pour vocation de limiter les possibilités d’expression des miens.

Le monde rentre avec l’élection de Barack Obama, dans un nouveau cycle, une autre façon de penser, d’agir de projeter le regard sur l’autre.

Tout acte posé dans le sens d’une correction de l’histoire pour une coexistence meilleure des citoyens du monde – la nomination du premier préfet noir de France en est un – se doit d’être relevé et salué.

Sarkozy sur ce point (donner de la visibilité aux noirs) aura fait en moins de 15 mois plus que tous ses prédécesseurs réunis. Qu’on l’aime ou pas, il convient de le noter et le porter à son crédit. Ca ne nous empêchera pas demain de « taper » sur l’homme lorsqu’il sera pris en flagrant délit de conspiration ou de soutien à dictateur nègre.

Des noirs de qualité et de talents - qu’on se le dise - il en existe des milliers en occident.

L’hypocrisie ambiante fait que on s’est souvent demandé où ces professionnels, faiseurs de roi de la politique, des médias allaient chercher ces « débutants » sans charisme ni convictions, notoirement incompétents qu’on a imposé et exhibé comme des exemples, des vitrines de réussite et d’intégration des populations immigrées. Modèles factices auxquels nul ne se reconnaissait et ne souhaitait s’en identifier.

Ce qui nous a choqué par le passé c’est que les politiques aillent piocher - on ne sait trop où et comment - des crypto représentants des minorités parfaitement incultes alors qu’il en foisonne des milliers au parcours exemplaire parce que : brillants par essence, bourrés de convictions, de savoir et ayant dans la sphère privée fait la démonstration de leurs qualités.

Monsieur N’Gahane fait partie à première vue de ces personnes à fort potentiel n’ayant pas besoin de politique pour vivre. C’est en cela que sa nomination est différente de biens d’autres et est à saluer.

Elle en appelle d’autres très probablement, et est un signe de ce que le monde s’apprête à rentrer dans une autre phase, faite de plus de générosité, de compréhension, empreint d’un état d’esprit où la race comptera peu.

jeudi 6 novembre 2008

L’invraisemblable s’est produit

L’Amérique est rentrée dans l’histoire.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre de l’an de grâce 2008, elle a offert au monde un président ne collant pas aux stéréotypes habituels.

Ce mardi 4 novembre 2008, ce que nous espérions est arrivé. Nous nous y attendions, sa réalité nous a causé du trouble, ça était trop beau pour être vrai. Un métis à la maison blanche ? tout simplement incroyable.

Après deux journées à fêter l’indéfinissable, il va être dur de s’accrocher à la réalité. C’est comme si ça n’était pas vrai. Ca semble surréaliste. Il va falloir du temps pour l’intégrer et vivre avec cette « histoire » incroyable qu’il nous a été donné de vivre. Sûrement la plus belle chose qui puisse m’arriver.

Y’aura un avant, et un après 4 novembre 2008.

J’ai la sensation d’avoir accompli mon devoir par procuration. OBAMA président des USA ? Le monde est formidable, la leçon est énorme. Le moment semble venu pour tout un chacun de s’approprier ce nécessaire discours post-racial, de sortir notre monde d’humains de l’emprise de cette horde de cyniques qui après avoir anéanti des vies par millions hors d’occident, s’apprêtaient à faire de même au sein de leurs propres espaces d’expression.

La crise des subprimes, la faillite du capitalisme masochiste, la réappropriation de la conscience de soi et d’autrui sont autant de facteurs combinés qui achèvent de convaincre que le monde change, qu’il faille accompagner et amplifier le mouvement, qu’il faille réfléchir à ces belles choses que nous puissions opérer pour plus de solidarité, plus de justice, plus d’audace entre citoyens du monde.

Avant que l’ordinaire ne reprenne le dessus, j’invite tout un chacun où qu’il se trouve à se fournir d’un max de productions écrites (journaux), sonores et visuelles sur ce moment historique que nous vivons. Soyons fiers d’avoir été contemporains de l’extraordinaire. Ne laissons pas d’autres nous la raconter demain comme si nous n’en faisions pas partie. Documentons-nous autant que peu se faire. Soyons prêts à suivre et à accompagner l’Histoire jour après jour. Soyons conscients de la chance inouïe qu’est la nôtre d’avoir vécu la réalisation de cet unique miracle du troisième millénaire.

En peu de mots, pour moi c’est comme si le christ était revenu parmi les Hommes. Alléluia.

Place aux émotions, place à la fête, place à l’imagination, place à la solidarité, place à l’action.

lundi 3 novembre 2008

USA 08 : La chasse aux superlatifs

En cette veille de vote aux USA qui devrait voir un candidat atypique être propulsé à la tête de la première puissance mondiale, il apparaît évident que l'heure est pour les éditorialistes à qui aura le mot le plus haut.

Après le 11 septembre 2001, l'éditorialiste du journal français le Monde (JM Colombani) s'était illustré par un certain "nous sommes tous américains" qui avait été jugé par ses contemporains comme étant l'un des plus pertinents à traduire la solidarité de coeur dans l'épreuve.

Un conseil à donner à ceux qui en ont la charge ? soyez vous-mêmes, dites les choses comme elles viennent, ça n'est pas simple de vouloir trouver le "mot qui tue" pour décrire cet évènement à venir qui n'a nullement son pareil.

L'évènement en lui même est indescriptible, inattendu, énormissime. Les mots les plus simples, ceux de l'enfance, de l'émerveillement me semblent suffirent à peine à cerner l'émotion, la sensation, l'incroyable qui se dessine à l'horizon aux USA.

Pour ce qui me concerne, afin que les générations à venir s'en souviennent, je me contenterai - n'étant pas du métier - d'aller à la quête d'un max d'éditoriaux à travers le monde consacrés à "ce truc de fou" qui s'annonce aux USA.

Messieurs les éditorialistes, pour ce mercredi, vos superlatifs seront les miens.

Bonne inspiration

J-1 : Le monde retient son souffle

Lundi 3 novembre 2008. Veille de jour de scrutin au USA.

La campagne fut d'un côté belle, pédagogique, méthodique. Elle est de celles qui serviront pour longtemps de référence.

Il semble hallucinant que le verdict des urnes compliquées ne réflète pas le rapport de force "intelligent" entre les deux forces en présence.

Ca serait un miracle que OBAMA dans cette amérique en souffrance, en crise, ne passe pas l'épreuve des urnes Je n'ose pas me l'imaginer. Sait-on jamais.

Ca serait le genre de choses inenvisageable qui vous tombe dessus, qui vous change de regard sur la façon vous persevez les humains. Nous n'en sommes pas là et osons pronostiquer que la probabilité que Mc cain soit jugé plus apte à gouverner l'Amérique est la même que l'apocalypse biblique soit pour le mercredi 5 novembre 2008 : donc quasiment nulle. Nous sommes à la veille d'un grand jour pour les usa, pour l'humanité, vivement le jour d'après.

Pour n'avoir pas à manquer une seule seconde de ce moment d'histoire, j'ai posé un RTT pour le mercredi 5, extensible si besoin aux jeudi et vendredi suivants.

Un grand évènement se prépare et se fête de préférence à plusieurs. Reste à dénicher les bonnes adresses. Ca devrait se faire.

jeudi 30 octobre 2008

RDC : du très mauvais cinéma

Il est fait état de combats dans l’est de la RDC entre forces rebelles de Laurent Kunda et soldats gouvernementaux soutenus par les 17 000 hommes de la Monuc.

Ca doit faire plus de 5 ans que l’Onu a déployé l’artillerie lourde en RDC pour apporter de la paix dans ce pays. Le résultat est des plus médiocres. On a la nette impression que comme toujours, les choses se sont empirées, qu’ils y sont juste pour s’assurer que le pillage à vil prix des ressources de ce pays se fait dans des conditions les plus optimales.

Faut avoir un sens élevé de la retenue pour ne pas céder à la folle envie de crier son dégoût face à ce brigandage, cette bouffonnerie, cette insolence, cette démesure dans le braconnage systématique des ressources de la RDC qu’orchestre le cartel de nuisance pompeusement appelé communauté internationale.

La RDC vit des moments d’intenses souffrances. Il va être terriblement difficile pour ces populations sans un concours d’autres frères africains à s’extraire des griffes de ces comédiens de l’ONU : 50 ans d’analphabétisme, de paupérisation entretenue, de bêtisier politique ayant suffit à donner des 50 millions de congolais l’image d’un peuple sans relief, sans audace, se plaisant dans une sorte de congolisme primaire, improductif, aliénant, que d’aucuns plus incisifs trouveront moutonniers.

Je suis de ceux qui ont salué l’avènement du feu président Laurent Désiré Kabila. Il avait un côté guérillero, cultivé, fier, suffisant qui faisait beau à voir. L’unanimité gratuite de la communauté internationale contre lui m’a conforté dans l’idée que le Mzee devait être de ces hommes d’Etat qui ont choisi de servir d’abord les siens, de faire en sorte que ce qui sort de la terre du Congo profite en premier aux congolais.

L’assassinat du président Kabila dans un contexte trouble, m’a amené à m'éloigner de l’actualité viciée de ce pays pour un temps, question de voir ce que la suite nous réserverait. Nous y sommes.

La forte présence militaire de l’ONU, l’empressement des principales puissances du cartel onusien à envoyer des renforts supplémentaires sont des signes qui ne trompent pas de ce qu’est devenu l’espace théâtral congolais. Pour dire juste on a nettement la sensation que ceux qui étaient en grâce sous l’ex dictateur Mobutu, en disgrâce sous Kabila père, ont sous le règne du « fiston » - je ne sais par quelle alchimie géopoliticienne - repris possession et même amplifié la sphère d’influence et de brigandage qu’était le leur, et ce pour le plus grand malheur des 50 millions de congolais.

Hier ne sera pas comme aujourd’hui, ni aujourd’hui comme demain. Malgré la complexité du dossier congolais du fait de cette sensation d’indolence acceptée qui se dégage de la lecture on se fait de l’Homme congolais, les choses risquent se compliquer pour ceux qui s’étaient installés dans une assurance de devoir se la couler douce des richesses de ce pays frère meurtri.

Les tutsies ont eu à faire la démonstration dans l'adversité de ce quelque chose qui fait de vous un Homme. On leur reconnaît de la bravoure, de la hauteur, une certaine confiance en leurs aptitudes, un réel sens du don de soi.

Le hasard de l’histoire a voulu qu’ils fassent partie de la RDC. L’histoire aura retenu que la chute de Mobutu a pris naissance dans l’Est "tutsie" congolais. Kunda serait-t-il entrain de vouloir refaire le match ? en a-t-il les moyens ? est-ce necessaire ? Attendons de voir de quoi demain sera fait.

Ma position sur le sujet est simple : l’ONU n’a pas compétence pour régler nos problèmes. Elle en a fait la démonstration. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous différencie. Si nous pensons œuvrer pour le bien du peuple, il n’y a absolument aucune raison que nous ne puissions nous asseoir autour de l’arbre à palabres et évoquer nos différends, souvent factices. Le président Gbagbo l’a fait pour la Côte d’ivoire. Les congolais devraient s’en inspirer. Le décalage « culturel » rend la chose terriblement improbable. Ne perdons pas espoir. Les temps changent.


mercredi 29 octobre 2008

USA 08 : On fait quoi après ?

Il apparaît plausible que Obama soit élu président des USA. Ca sera un évènement exceptionnel, incroyable, inattendu, hallucinant.

Ca sera la preuve que l’air du temps change, à la surprise des théoriciens de l’inégalité des races, de ceux là qui tapis dans leur coin s’efforcent à ce que les uns n’échappent pas à la tutelle, la main mise des autres.

Obama, sauf miracle, sortira vainqueur du scrutin. Et après, que faisons- nous ?

Cet événement majeur qui se dessine sous nos yeux pourrait ne pas donner l’espérance attendue par beaucoup si individuellement et collectivement, nous ne prenions pas conscience du tsunami politique que ça implique et ne nous positionnions pas de façon à accompagner et amplifier les effets bénéfiques de cette élection dans nos vies, celles de nos proches, mais surtout celles des millions d’africains qui depuis la nuit des temps attendent le moment propice pour exprimer, donner à éclore leurs talents, leurs génies.

Il est grand temps pour chacun de nous, de nous poser la question de savoir ce qu’il faille faire maintenant, dans une semaine, dans un mois, deux mois, trois mois, pour ne pas perdre une miette des opportunités qu’offrirait la très souhaitée victoire de Obama.

Réfléchissons, cogitons, partageons nos idées, nos initiatives, surtout… agissons. N’attendons pas d’être sûrs de ne pas nous tromper pour agir. L’important étant de faire quelque chose quitte à se rendre compte que les résultats escomptés sont en deçà des attentes. On en sera sorti grandi dans le pire des cas.

Qui ne fait rien n’a rien, n’apprend rien, ne fera rien.

Just do it.

jeudi 23 octobre 2008

Démographie : Le compte n'y est pas

Les chinois approchent les 2 milliards, les indiens bientôt 1,5 milliard, les occidentaux 1,2 milliard, les africains légèrement au dessus des 500 millions d’âmes sur les 7 milliards d’individus que compte notre planète. Trop peu.

Tout avait pourtant bien commencé au début des années 80. La croissance démographique était forte, très peu d’épidémies, les experts étaient unanimes à penser qu’à ce rythme les africains auront dépassé le milliard d’individus à l’orée 2000, seraient la première puissance démographique du monde si rien n'est fait pour entraver ce beau dynamisme créationniste.

Nous en sommes beaucoup loin, et tout pousse à penser que si une forte conscience n’est opérée dès maintenant, la race noire sera celle qui stagnera le plus alors que tout y est pour qu’elle fasse la course en tête, suffirait qu'elle ait conscience de son potentiel, fasse tout simplement usage de ce don du ciel qu’on lui connaît pour peupler la terre.

Les projections aux USA donnent à observer en 2050, une croissance appréciable de la population hispanique et asiatique, contrairement à la population afro-américaine qui elle donne l’impression de ne plus suivre le rythme.

Ceux qui le voudront s’essayeront de comprendre par quel miracle on en arrive à cette situation en moins de 30 ans, comment se fait-il que ces redoutables géniteurs soient aujourd’hui à la traîne d’une bataille qui semblait gagnée d’avance.

On a longtemps claironné qu’il fallait arriver à une maîtrise des naissances en Afrique. A coup de subventions les programmes de planning familial ont occupé l’espace de communication, combinés à cette mondialisation cupide qui secoue nos fondamentaux, désacralise nos valeurs et traditions, l’Homme africain en est à rechercher ses repères. Trop de choses lui échappent, y compris cet acquis de base qui assure la relève générationnelle et donne espoir de ce que avec le temps, parce qu’il y’aura toujours des africains au moins aussi nombreux d’une génération à l’autre, ce réveil, cette renaissance annoncée de l’Afrique par ses enfants se ferait.

500 à 560 millions de black là où on escomptait au bas mot 1,5 milliards, le compte n’y est pas. L’une des solutions en attendant de se donner les moyens de faire face aux maladies délibérées qui déciment une bonne partie des nôtres, l'une des solutions, c’est de se mettre à l’œuvre, de faire des enfants tout simplement, le maximum qu’il nous soit possible d’offrir au monde.

Une campagne se doit d’être montée sur ce thème. Allez, multipliez-vous, remplissez autant que peut se faire cette terre qui est nôtre d’autant d’africains qu’il vous soit envisageable d’en faire.

Assez de discours ? Joignons donc l’acte à la parole. Faisons des enfants, et surtout soyons en fiers. Pour le reste, le bon Dieu et notre temps s’en chargeront.

Qui sait de quoi demain sera fait.

Côte d'ivoire : Gbagbo seul contre tous ?

Il va falloir beaucoup de tac, d’habileté au président Ivoirien Laurent Gbagbo pour contrer les visées de ses adversaires, de tous ceux-là qui depuis 2002 essaient de lui ôter les rênes du pouvoir.

Le retrait de scène de l’excellent Thabo Mbeki a été un coup dur pour beaucoup de ceux qui fort de cet allié de poids pouvaient à la fois contenir les excités locaux et tenir tête à la mafia des nations s'abritant derrière le concept fumeux dit "communauté internationale".

Thabo Mbeki parti, il apparaît comme une grosse évidence que les apprentis sorciers de la France-Afrique et d’autres réseaux ont très vite repris du service. L’heure pour eux est forcément et sûrement à la revue des stratégies, au choix de la meilleure des façons d'atteindre leurs objectifs là où par le passé ils ont eu à subir des échecs. La Côte d'Ivoire en fait partie.

Il semble acquis que dans les semaines et les mois à venir, on reverra la barbouzerie France-africaine à la manœuvre en terre d'Eburnie. Ca est une certitude quasi absolue.

Le dynamisme actuel de la confrérie tropicale des anti-Gbagbo dénote de cette assurance que sous peu de temps, bien de choses se passeront, que toute cette distraction à coup de milliards qu’on nomme recensement, identification, effectuée par une société douteuse (Sagem) ne sont que poudre aux yeux, une façon bien coûteuse de tuer le temps en attendant que les plans s’affinent et soient le moment venu déroulés.

Le temps en Côte d’Ivoire se doit d’être - pour ceux qui souhaitent tenir tête au mauvais jeu de la Françafrique - à penser, mûrir des scénarios alternatifs de défense active en usant de toute leur intelligence, de cette autre opportunité unique que nous offre le partage des possibilités, des vocations, des solidarités, des connaissances au travers de l’internet.

Ne l'oublions jamais : le calme annonce la tempête. Soyons-y préparés.

mardi 7 octobre 2008

Usa 08 : KeatingEconomics, de l’art de battre campagne

On le savait, Obama exceptionnellement brillant. C’eût été la plus grosse connerie de tous les temps, que la raison se refusa aux américains de reconnaître des deux postulants le vrai du faux, l’original de la copie. Tant le décalage des potentiels, des valeurs, des cultures, du génie semble pourtant si évidents entre les deux.

Obama par sa rhétorique, son intelligence, son sang froid, n’a qu’un seul « handicap », celui d'avoir du sang mêlé, d'être "issu" d'une minorité. Qu’il le surmonte dans cette Amérique championne des coups bas, est la preuve que ce garçon est incroyablement exceptionnel.

Obama croit en la puissance du bon sens, des idées, de la raison. Sa campagne se situe dans cette hauteur, et il nous le démontre au fil des jours.

En offrant en ligne un documentaire de qualité mettant en exergue les liens historiquement coupables entre le Marverick Mc Cain et un certain Keating banquier frauduleux ayant fait faillite dans les années 80-90, et ce au moment où les USA vivent l’une des crises les plus graves d’après guerre, est la démonstration suprême de ce que ce gars est de ces personnes dont un Etat se doit de se féliciter d’avoir rendu possible son ascension à la magistrature suprême.

Je viens de prendre connaissance de l’existence du documentaire, j’ai trouvé la démarche superbement intelligente, je m’en vais de suite le découvrir et vous invite à faire de même.

Let’s GO, cliquez-ici.

La campagne OBAMA, un succulent cas d’école.

A méditer.



lundi 22 septembre 2008

Afrique du Sud : Le retour de la Bête ?

Il est question ces derniers jours de la destitution avérée du Président Thabo Mbeki.

Suis de ceux nombreux et dignes Africains admiratifs du génie intellectuel de cet homme exceptionnellement brillant qui a tout pour ne pas plaire à certaines puissances de nuisance occidentales.

Thabo Mbeki a de façon intelligente apporté de la lumière, du renouveau, de l’émancipation dans ce pays frère et s’est évertué à propager l’aura Sud-africaine au-delà de sa sphère biologique d’influence pour le bonheur d’un plus grand nombre d’Africains.

Tout ceci n’a pas plu à ceux-là qui tapis dans l’ombre, s’efforcent à réduire l’homme noire à la bête.

Le seul tort qu’on puisse faire à Mbeki, c’est d’avoir rendu la monstruosité qui se profile à l’horizon possible. Le tort de Mbeki, c’est d’avoir manier avec beaucoup de carotte, de fair-play, la vérole interne que ses détracteurs ont réussi à tisser au sein de sa propre famille politique.

Le chouchou des médias occidentaux - et donc de ceux qui auront rendu possible cette bascule à l’obscurité - se nomme Jacob Zuma.

Je me suis toujours interdit de porter un jugement sur les hommes d’Etat africains, surtout sur ceux là (hélas trop nombreux) qui ne servent pas les intérêts de leurs peuples.

Je me fais violence ces derniers jours pour ne pas dire tout le {¤µ@#`%} énorme je ressens à l’évocation du nom de celui que la propagande occidentale vante (sans l’avoir vu à l’œuvre) d’être le prochain président de la RSA.

Monsieur Zuma pour ête gentil me rappelle Boris Eltsine. Même fanfaronnade, même inculture, même chicanerie, même incompétence, l’image parfaite du dirigeant nègre brouillon, bouffon, corrompu à servir en boucle à la consommation de masse - donc inculte - occidentale.

Je ne le connais pas ce Jacob Zuma, en dehors de ses frasques célèbres (affaire Thomson CSF devenu Thalès, viol de séropositive...), le moins je puisse dire c’est qu’il ne me parle pas, il ne m’inspire pas, j’ai nullement de la sympathie pour lui. Avec lui à la tête de la RSA, les moments à venir s’annoncent plus que chauds.

Les temps ont changé, les choses risquent tourner au vinaigre. Nul ne peut présager de ce qu’il adviendra, une choses est assurée, la marche pour la renaissance Africaine aura pris un grand coup. Que ça serve de leçons, que ça aide à construire de nouvelles stratégies.

La Russie a eu Eltsine, le Nigeria Babangida, des présidents de piètre qualité, ni nationalistes, ni brillants, gesticulateurs, fanfarons souvent stupides, parfois cruels, l’Afrique du Sud s’apprêterait-elle à embrasser sa bête ?

Les temps d’incertitude à venir nous édifieront.

L’éveil de l’homme noir s’annonce semé d’embûches, le chemin sera long, mais certain.

Chapeau à toi Mbeki pour tout ce que t’as fait pour l’Afrique.

Nous attendons le prochain, et prions pour qu’il nous surprenne agréablement.

On peut toujours rêver.

mardi 16 septembre 2008

USA 08 : Une bonne idée, le compteur de mensonges

On attend de voir ce que donnera le resultat de la présidentielle Américaine.

Ca serait hallucinant que dans ce duel annoncé entre deux personnalités aussi différentes, aussi tranchées qu'il ne soit pas facile aux électeurs de pouvoir distinguer le vrai du faux.

Le destin de l'Amérique se joue dans les jours à venir. J'ose pas imaginer une seule séconde que les Américains se refusent au choix de la raison, du charisme, de l'intelligence de l'avenir.

Bref, y'a pas match, y'a pas photo entre les deux protagonistes.

Reste à savoir si les USA sont décidés à amorcer ce déclin qu'on pressent et qu'il leur est encore possible d'infléchir pour peu qu'ils sachent encore distinguer le bien du mal, un concept bien... américain.

Barack Obama a tout au long de cette campagne fait étalage de sa classe intellectuelle. Il a choisi le camp des idées, de la reflexion à celui de l'invective.

Le résultat est de ceux qui marquent les esprits et espérons-le mettent à nu les ruses du malin.

J'ai trouvé l'idée de l'encyclopédie des mensonges de Mc-Cain fort belle. J'ai pu me retenir de la faire partager aux visiteurs du blog.

Faîtes-y un tour(mccainpedia), que ça serve de leçon, d'inspiration dans d'autres contextes.

vendredi 12 septembre 2008

Un temps pour rêver, un autre pour agir


Notre tradition orale fait que nous usions plus de mots que d’actes.

Ca est notre héritage. Il importe pour chacun d’avoir conscience de la difficulté à sortir de cette inclination à user du verbe, à savoir se faire violence pour passer de la parole à l’acte, de beaux principes, de grands projets à leur réalisation.

Beaucoup parmi nous avons des idées, des projets pour l’Afrique et les Africains, le tout c’est plus simplement d’en avoir, le mieux c’est de les réaliser. De commencer par faire quelque chose. Quelqu’en fût le résultat.

C’est ce à quoi je compte mobiliser mes énergies, toutes mes forces pour le restant de mes jours.

Passer rapidement de l’idée à l’acte quitte à pécher dans la réalisation.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron dit l’adage… Africain.

Mettons-le en pratique.

dimanche 31 août 2008

Colonisation : Berlusconi fait amende honorable

5 milliards de dollars, c'est la rondelette somme que va verser la petite Italie à la Libye en guise de dédommagements pour ce que ce pays a eu à subir durant la coloniale.

Berlusconi n'a pas fait que sortir le chéquier, il a usé des mots et n'a laissé nullement plané le moindre doute sur sa volonté de reconnaître les torts, d'exprimer des regrets et demander pardon pour la barbarie qu’a été la période coloniale.

C'est à son honneur pour cet homme qui côtoie la droite dure de son pays de revisiter le passé et savoir faire amende honorable.

La tradition pour les fils, petits fils, arrières petits fils de colons étant de ne rien accepter, de refuser toute repentance, de considérer le passé comme passé, de faire comme si rien n'avait été.

Ca est probablement la première fois qu'un Etat Africain arrive à de tels arrangements avec l'ancien colonisateur.

La tendance devrait être celle-là. Berlusconi pour une fois a eu la bonne inspiration d’affronter le passé trouble de son pays. Kadhafi l'a rendu incontournable, le moins que l'on puisse ajouter est que ça serve de leçon à d'autres Etats africains (pratiquement tous) ayant enduré les mêmes atrocités.

A qui le tour ?

jeudi 21 août 2008

Compétence Universelle : Le Rwanda dans la mêlée

Suis pas un spécialiste du droit. On s'imagine néanmoins que le bon sens est l'une des qualités qui devrait guider ceux des humains en charge de rédiger des textes de lois.

La mode il y'a 5 ou 7 ans a été lancée par quelques excités parlementaires Belges qui ont fait passer un texte reconnaissant une compétence universelle à leurs tribunaux : Ceux-ci pouvant se saisir de tout dossier pour peu qu'il remplisse les critères par eux définis quelque soit la qualité des personnes et l'espace où les faits se sont déroulés.

Pour faire dans la diversion, 2 ou 3 autres pays européens ont suivi, donnant libre cours à cette aberration à ériger des petits magistrats occidentaux en supra procureur des tribunaux Africains, consacrant par tour de passe-passe l’inféodation de la justice tropicale à la leur

Ce qu'il y'a d'exceptionnel dans ces Rwandais c'est qu'ils ne se laissent pas compter. Ils donnent la bonne impression d'user de leurs méninges, de n'avoir peur de personne, d n'accepter de subir aucune pression d'où qu'elles viennent.

J'ai été agréablement surpris de constater que le Rwanda avait offert à ses juges la loi dit de compétence universelle, qui leur donnait droit à faire comparaître de gré ou de force devant les tribunaux rwandais de tout individu quelque soit son origine, sa nationalité, son lieu de résidence.

Les juges rwandais comptent s'en servir pour que toute la lumière soit faite sur les responsabilités Françaises lors du génocide.

Pas besoin de résoudre des équations compliquées pour s'offrir des textes de loi. Ce que la petite Belgique peut se permettre, les autres le peuvent.

Merci au Rwanda de faire honneur à l'Afrique.

Ca n'est heureusement qu'un bon début.

Georgie : Une fessée bien méritée

Les choses se devaient d'être simples à décrypter et exposer. L'agresseur est connu, ses intentions affichées, on a du mal à comprendre ce qui a pu se passer au sein des rédactions des principaux médias occidentaux pour que l'on passe sous silence la suprême connerie qu'a été pour le président Mikhaïl Saakachvili de lancer ses troupes à l'assaut des autonomistes d’Ossétie du Sud.

Le franc-tireur étant identifié, son geste stupide, incompréhensible et maladroit se devait d'être sanctionné. Le grand frère Russe l'a fait avec méthode et une bonne dose de retenue.

Faut être à la limite de la déraison pour initier une telle audace au nez et à la barbe d’un si imposant voisin (Russie) qui donne l’impression de mourir d'envie d’avoir à faire étalage de sa puissance retrouvée. Le fantasque Saakachvili s'en sort plutôt bien. D'autres auraient poussé beaucoup plus loin la correction en exigeant au minimum qu’il « libère » la présidence de la république.

Cette séquence Georgienne aura néanmoins permis de comprendre de quoi la propagande est capable et de nous persuader de ce que ceux qui façonnent l’opinion sont convaincus que le monde est bourré d’un immense bataillon d’incultes, et qu’il ne faille pas s’encombrer de précautions de formes et de style pour faire dans la manipulation de la vérité des faits.

mardi 19 août 2008

Nationalisation : Chavez refait les comptes

Après les hydrocarbures, les télécoms, le président Chavez a décidé de faire acquérir par l'Etat la majorité du capital des cimentiers exerçant au Venezuela.

Deux des trois acteurs du marché s'y sont pliés. Le troisième (Semex) devrait s'y résoudre.

La facture de l'opération avoisine les 2 milliards de dollars.

Rien de ceci - soit dit en passant - n'aurait bien entendu été envisageable si le Venezuela avait été sous le "diktat éclairé" de ces apprentis sorciers du FMI, apôtre de la mise à sac du patrimoine commun, comme ce fut le cas en Russie sous l'ère du fantasque Eltsine.

Le constat est évident que ce qui compte pour les multinationales des matières premières, de l'eau, de l'énergie c’est pas d’oeuvrer au développement des pays du sud dans lesquels ils interviennent et tirent l’essentiel de leurs richesses, c'est y détenir des positions de monopole qui leur permettront de se faire un max de sous en peu de temps et à moindre frais.

La rentabilité des filiales tropicales de ces entreprises monopolistiques est de loin la plus élevée. Beaucoup donne l’impression d’évoluer dans les pays du Sud comme en jungle : n'ayant cure du ressenti des populations et n'ayant de visibilité d’actions que celui de faire du profit à très courte échéance quelqu’en soient les moyens. Elles ne créent de richesses, s’octroient des droits par copinage politique sur des ressources naturelles qu’elles n’ont pas suscitées, en tirent des dividendes sans avoir pris le moindre risques, mettent des moyens à contribution afin de s’assurer que le climat politique n’offre d’espace à tous ceux désireux d’avoir un droit de regard sur la régularité de l’exploitation des dons du sol et du sous-sol.

Le monde change de perspective, un nouveau rapport de force économique se met en place, la Chine, la Russie, l'Iran et aujourd'hui le Venezuala nous en font la démonstration, et ils ne s’en portent pas plus mal, au contraire.

A quand le tour des africains ?

Que le ciel nous entende.

RDC : Tel qu'ils nous aiment

Je n'ai pas une connaissance aigue de ce qui se passe en RDC si ça n'est une lecture de surface et le fait de ne rien voir sortir de beau de ce pays aux énormes potentiels.

Connaissant les instruments nocifs en oeuvre en Afrique, pour se faire une idée juste de la qualité d'un régime, il suffit d'être à l'écoute de ce qu'on en dit dans les médias de propagande et d'adopter une attitude strictement inverse à celle qui y est développée.

Ca a toujours été ma démarche, c'est devenu un théorème qui marche dans quasiment 100% des cas.

Mon attention a été attirée par la Une du magazine françafricain Jeune Afrique titrant sur un soi-disant "réveil" de la RDC.

Pas besoin d'être sorcier pour savoir que ce genre d'exposition est un signe que les Congolais n'en ont pas encore fini avec l'ombre, l'impossibilité d'exprimer leurs potentiels, leur génie. Que l’espoir né de la chute du régime Mobutu a définitivement tari. Qu’il va falloir « refaire » le match et avoir à endurer pendant de longues années avec la gabegie, la prédation, l’incompétence, l’idiotie, le déclin, la misère, la famine, la mort dans un pays dont l’essence eût été de tutoyer les plus grands d’Europe.

La RDC à la une de JA c'est une indication de ce que les prédateurs de l’économie africaine ont réussi un joli coup et peuvent sabrer du champagne, persuadés qu’il en faudra des années pour titiller la main mise qu’ils ont des ressources naturelles de ce pays.

Chaque peuple a les dirigeants qu'il mérite, va falloir que pris individuellement nous le comprenions, et qu'au dégoût, à la saine colère étouffée succédât autre chose. Maintenant qu'on sait comment ils fonctionnent, ce qu'ils sont, comment ils nous aiment, qu'est-ce qu'on fait ?

mardi 29 juillet 2008

Affaire Tapie : Le ver est dans le fruit

Ca semble incroyable à concevoir : 400 millions d’Euros dont 40 millions pour préjudice moral octroyés à Bernard Tapie dans un pays où le système judiciaire est réputé avoir la main légère pour ce qui est des réparations, voilà qui laisse pantois.

Ca est une première, jamais pratiquée dans aucune démocratie occidentale, que ceux qui ont la charge des affaires de l’Etat, choisissent de régler un différend en ayant recours à un groupuscule d'individus sans légimité dont les décisions sont censés n’être susceptibles d’aucune voie de recours.

Ca semble hallucinant de savoir que de telles dispositions de contournement puissent subsister en droit et que l'Etat en use dans une partie dont il semblait avoir l'avantage.

Espérons que cette somme de conneries que l’on inflige au contribuable et aux citoyens ne sauraient demeurés impunis, qu’un jour très proche, à force d’encaisser sans rien dire, ceux à qui on prend tout et ne donnent jamais rien en auront assez de cette mystification démocratique,, de ce système qui rend possible toutes les extravagances, tous les excès.

La démocratie occidentale n’est pas cet idéal qu’on a eu à claironner. On s’est trompé en l’imaginant sans reproches.

Le réveil s’annonce douloureux, rien aujourd’hui ne pourrait faire barrage à l’irruption dans le jeu politique de régimes plus terrifiants que ce que le 3è Reich nous a offert.

L’Italie version Berlusconi nous en fait les premières démonstrations. Les choses risquent d'évoluer vers une configuration conflictuelle forte qui soit à mille lieues de ce que beaucoup se plaisent à imaginer.

C’est aussi ça la magie du monde.

Afrique : Silence, on meurt

L’Afrique est probablement le seul endroit où les choses se font à l’opposé de ce dont ses atouts la destinent.

On a longtemps claironné que la paix primait sur tout. Qu’il ne fallait rien entreprendre de « fâcheux » de peur de rompre avec cette stabilité de façade sans laquelle rien de bon et de durable ne se ferait.

Ca fut le chorus servi à beaucoup par les « diplomates » et autres affidés experts d’institutions internationales et stratèges, nos intellos des tropiques l’ont pris pour vérité suprême, le peuple a suivi, le résultat est ahurissant : L’Afrique est riche, extrêmement riche, les populations à l'opposé semblent ne plus disposer de boussoles, de protection, elles sont comme des fossiles; chaque jour qui passe accentue leur précarité, structure leur fragilité dans ce monde devenu de plus en plus hostile.

L’espérance de vie qui était de 61 ans au début des années 1990 est tombée à 41 ans. Incroyablissime.

Ca est une donnée grave, révoltante, qui fait hyper mal, vous accable de votre impuissance, ridiculise les beaux discours, les précautions langagières, les promesses faciles, appellent à faire quelque chose, quel qu’il soit pour stopper et inverser la tendance.

Même une guerre nucléaire en Afrique n’aurait été capable de produire pareille régression.

Les théoriciens de l’inaction, de la passivité, de la confiance au temps qui passe pour réparer ce que le passé combiné au présent auront mis à mal se doivent de libérer l’espace de pensée et d’initiatives.

Notre continent a mal, très mal et se meurt, doucement, mais sûrement.

Il va falloir plus que de la médecine douce pour remettre l’Afrique sur les rails, il est important qu’un miracle se produise dans ce continent, que les uns et les autres prennent conscience de cette calamité qui s’abat sur les nôtres, réfléchissent, agissent, intelligemment, rationnellement, de façon désintéressée, désincarnée, comme si demain serait leur dernier jour sur terre et ce dans le but d’apporter cette somme de plus qui fera que les choses changent profondément dans ce continent que nous aimons tous.

Nous disons aimer l’Afrique, va falloir que nous la lui prouvions.

A nos méninges, nos cœurs, nos bras, nos vies et nos portefeuilles

mardi 15 juillet 2008

Excellentissime Thabo Mbeki

Ca fait des années j’observe les actes du président Sud-Africain Thabo Mbeki.

Ca fait trop longtemps je suis émerveillé par la stature intellectuelle, le calme, l’efficacité, la sobriété, l’intelligence de cet homme que l’histoire présentera comme le plus excellent des chefs d’Etat que le Monde ait connu.

Thabo Mbeki qu’il me soit permis de le dire aujourd’hui est pour moi un exceptionnel modèle. Il combine panafricanisme, méthode, rigueur, excellente connaissance des dossiers, immense capacité de travail, gros esprit de synthèse, vision, courage, grande faculté à gérer les contradictions contextuelles, à encaisser des coups, à ne jamais s’éloigner de ses convictions, de ce qu’il a à faire, de sa mission pour les siens et les Africains.

S’il y’avait un prix Nobel de la bonne gestion économique, ça irait raisonnablement à cet homme de talent qui semble transformer tout ce qu’il touche en Or.

Ses détracteurs se désolent qu'il ne puisse traîner de casseroles financières, qu'il ne leur soit aisé d'attaquer son bilan économique.

Thabo Mbeki a pu maintenir l’économie de son pays dans un très bel état, l’amener à faire face aux soubresauts économiques, tout en entreprenant de grandes réformes visant à donner plus de visibilité à ceux à qui ce pays appartient : les Noirs Sud-africains longtemps brimés et pris pour des sous-homme il y’a encore peu par une cohorte d’aventuriers voyous soutenus dans leur barbarie par des démocraties occidentales et ce il y’a à peine 20 ans : Hallucinant.

Thabo Mbeki est de ces dirigeants que l'occident affairiste redoute, il est de ceux-là qui ont des idéaux et entendent inscrire leur démarche dans le temps avec méthode, clarté et lucidité. Ce qui aux yeux de ceux qui n’aiment pas l’Afrique fait de lui une énorme menace qu’ils ont sous-estimé et s'en mordent aujourd'hui les doigts pour avoir laissé une si grosse intelligence disposer des rênes de la puissante Afrique du Sud.

La capacité de travail, d’organisation, de transcendance de ce grand chef d’Etat est impressionnante. Les ivoiriens de tout bord ont été émerveillés par le tac, la sobriété il a fait montre pour sortir le « dossier » Ivoirien du bourbier dans lequel la communauté internationale s’était faite plaisir à l’engluer dans l’espoir de mettre la Côte d’Ivoire sous tutelle.

Apôtre de la renaissance africaine, défenseur acharné de tout ce qui touche à l’Homme Africain, Thabo Mbeki a impressionné dans sa capacité à fédérer tout un continent longtemps endormi autour du NEPAD. Une grande initiative menée avec professionnalisme et qui aura permis à ceux qui ont grands ouverts les yeux de se rendre compte que contrairement à ce qui est claironné dans les capitales occidentales, c’est pas le génie qui fait défaut à l'Afrique, c’est l’obstination de groupes d’intérêts obscurs occidentaux à faire en sorte que rien de beau ne sorte de ce continent qui fait que rien de nouveau ne s’y passe. Le NEPAD par l’agitation médiatico-intellectuelle qu’il aura suscité à travers l'Afrique va donner des idées à beaucoup et interpeller ceux des nôtres qui faute de lumière dans les cieux s’en étaient laissés convaincre qu’on n’avait plus rien à espérer de l’Afrique et des africains.

Au plan interieur, Thabo Mbeki a réussi à stabiliser l’économie Sud-africaine, à la porter à un niveau de croissance continue jamais connue de toute l’histoire de ce pays faisant passer sous silence d'autres succès tels les exploits des rugbymen et cette première coupe du monde de football à devoir être organisée en Afrique et dont l’organisation semble d’un professionnalisme insolent.

Thabo Mbeki, que l’histoire le retienne est un grand Homme.

A l’heure de la mondialisation, où l’avenir du monde se pense, se re-tricote dans des cercles nauséeux, au moment où une propagande s’échine à saper l’œuvre de ce grand homme d’Etat qu’il nous a été donné d’en être des contemporains, il est important que chacun de nous Africains, s’approprie le parcours remarquable du président Mbeki et agisse à son niveau pour dire Non, Stop, On connaît la chanson à cette cabale stupide que des officines orchestrent dans l’intention lointaine de faire en sorte que des générations d’Africains ne puissent s’inspirer de l’œuvre de cet être exceptionnel qui aura exercé et pratiqué le pouvoir avec une lucidité à nul autre pareil.

Le très complexe dossier Zimbabwéen est servi en boucle aux incultes de la géopolitique, aux chtis de l’information spaghetti pour écorner l’image de cet Homme dont la seule ambition est d’œuvrer pour l’Afrique, de faire que les Africains règlent par eux-mêmes leurs différends, qui a conscience de l’instrumentalisation des conflits africains par ceux-là qui se plaisent à jouer aux pompiers, qui a conscience de ce que les cris de vierges effarouchées des droits-de-l-hommistes occidentaux masquent en sourdine une campagne vicieuse qui en a cure des intérêts des populations Africaines.

Il nous a été donné de voir à l’oeuvre un grand Homme d’Etat, Monsieur Mbeki, vous avez transformé ma vision du monde, vous êtes immense, que la providence vous accorde longue vie. L’Afrique aura pour encore longtemps besoin de vous, vous nous avez montré le chemin, il nous appartiendra de faire en sorte que les graines que vous avez semé ne meurent. Y’a pas de raison que c’en fût le cas. Ce témoignage par un « francophone » étant la preuve que votre message a porté, qu’il a été accaparé, qu’il sera poursuivi et transmis de génération en génération jusqu’à ce que tout ce qui aura justifié cette quête de la renaissance de l’homme noir n’ait plus lieu d’être parce que accompli.

May God bless you, President Mbeki.

Un grand homme s’en ira sous peu, un autre dans une lointaine contrée (USA) est annoncé.

Qui vivra, appreciera.

mardi 8 juillet 2008

Occident : Le reflux migratoire

Pendant longtemps, l’occident s’est projeté hors de ses frontières à la conquête de nouvelles terres. Ce fut la mission civilisatrice avec son corollaire de bonheur et d’horreurs.

Cette période appartient à l’histoire.

L’Europe était le cœur, le centre du monde.

Nul besoin pour un aventurier occidental d’un visa pour se rendre et s’approprier les riches terres d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie.

Le temps est passé, le monde a évolué, beaucoup évolué.

Nul ne sait de quoi le hasard sera fait, de quoi la physionomie du monde, de quoi la nature des rapports de forces sera fait demain.

Tous s’accordent à dire que la durabilité de la puissance, la maîtrise qu’on a sur les evènements ne peut être que provisoire, tellement les donnes sont complexes et mouvants.

L’instabilité, l’inconfort, l’effet de surprise, l’imprécision sont devenus la règle.

La donne migratoire de nos jours a changé. Des « bataillons » d’aventuriers du Sud vont à la découverte et à la conquête des riches niches du Nord, toutes choses qui bousculent l'ordre établi et constitue pour les stratèges occidentaux un sujet de reflexion complexe sur lequel il semble ne pas exister de pare-feu rationnel.

L’immigration est aujourd'hui un sérieux problème pour l’occident parcequ’elle installe dans ses fondamentaux des identités autres qui menacent son équilibre démographique, brouillent ses repères idéologiques, perturbent l’uniformisme identitaire au sein de l'intelligentsia, des hautes sphères de l’administration et des cercles de prise de décision.

Cette mutation de l'homogenéité identitaire est de nature à fragiliser de l’intérieur la toute puissance de l’Occident et ce au moment où il en avait le plus grand besoin pour faire face à ce monde multipolaire, qui change vite et qui semble décider à lui échapper, à tourner la page d'une domination sans partage du monde par elle et pour elle, envers et contre tous.

L’Occident a raison de se sentir menacé par cette déferlante qu’elle n’a pas anticipé, ne peut circonscrire, et qui au fil des temps sera l’une des conséquences de son impuissance à mener cette bataille dite du choc de civilisation annoncée et non souhaitée.

Que les peuples jadis opprimés s’ouvrent aux lumières, ça est une bonne chose, que cela se fasse au détriment de cet Occident qui malgré tout a beaucoup apporté à l’humanité, ça est une autre.

Il est temps de construire un autre monde, un monde citoyen, un monde de peuples, multi-culturel, multi-polaire, sans hierarchie raciale, ni bourreaux, ni esclaves.

Toute tentative de retour en arrière d’un Occident tout puissant, régentant le monde est voué à l’échec. Trop de choses font que ça soit pure fiction et utopie.

L’interpénétration s’est opérée, il va être incroyablement impossible de la défaire, à moins que ne surgisse à la tête des Etats Occidentaux des hommes pires que ce que le 3è Reich a donné.

Notre Monde est en profonde mutation. Des tentatives maladroites de retour à l’ancien ordre seront forcement opérées. Le mouvement de bascule de l’uniformité occidentale est en marche, semble irréversible : la preuve par les USA qui sont à un doigt de nous offrir celui que les livres d’histoire présenteront comme l’un des plus compétents chefs d’Etat que les Etats-Unis d’Amérique aient connus.

Le monde change, changeons de perspective, accompagnons-le.

Peace and Love.

mercredi 2 juillet 2008

Presse : Et le silence se fît

Le 7 octobre 2006, jour anniversaire de l’ex Président russe Vladimir Poutine la journaliste Anna Politkovskaïa était abattue sous le pas de sa porte.

On était en Russie en période pré-electorale, temps d’incertitude propice aux basses oeuvres. Le maître mot au sein des portes voix de la propagande anti-Russe étant de ne rien laisser passer qui contribue à nuire à l’image de Poutine.

L’assassinat de la journaliste sera du pain béni pour ces officines et autres organes de presse mondialisés qu’elles instrumentalisent.

Le rouleau accusateur se mettra en branle : ouverture quotidienne de JT, banderoles, campagne de boycott, fatwa diplomatique, inculpation cathodique, de potentiel bénéficiaire on passe à probable commanditaire, de probable commanditaire on passe à coupable certain.

La mémoire collective à force d’entendre les mêmes choses aura finit par se convaincre de la culpabilité évidente de Vladimir Poutine dans le meurtre de la journaliste.

Ca était le but recherché, il a été atteint : Le recul face à la désinformation n’étant pas des qualités qu’on promeut au sein de la masse citoyenne consommatrice.

Les derniers développements de l’enquête apportent de la lumière sur les circonstances de l’assassinat et leurs commanditaires « présumés » - au nombre de 3 - tous recherchés par la justice Russe et réfugiés en… Belgique.

Un mandat d’arrêt a été initié à cet effet. Tout semble converger à penser que les choses se tiennent, qu’il y’a de fortes chances que ceux vers qui se sont orientées les enquêtes ne soient pas étrangers à l'assassinat de la pauvre journaliste.

Nul fort écho dans la presse occidentale de l’évolution inattendue des enquêtes, à contre-courant de ce dont on a donné à ingurgiter avec force et certitude.

La manipulation récurrente de l’opinion en ce XXIè siècle va être l’une des batailles que les puissants se livreront et que la masse citoyenne aura à endurer.

Les techniques de propagande sont élémentaires et rôdées, prêtes à être remises au goût du jour au gré des interêts et de l’actualité : Ce qui compte, ça n’est pas la vérité des faits, c’est gagner l’opinion en un instant. Et ça marche, malheureusement.

A quand le réveil des Ch’tis.

jeudi 19 juin 2008

France : République bananière ?

A peine 21 ans et déjà à la tête d’un canton et de la fédération la plus prisée du parti au pouvoir, tout semble coulé de source pour le prodige Sarkozy junior.

Pourquoi devrait-il trimer, attendre d’avoir à passer ne serait-ce qu’une petite licence en comptabilité pour disposer par le mérite, l’effort ce dont il semble impensable pour le commun des humains de rêver.

Ce qui semble ahurissant c’est le silence compris, l’absence de gêne dans le discours public face à cet incroyable acte d’ascension positive dont bénéficie le fils d’un chef d’Etat en exercice dans ce qui semble une démocratie basée sur le culte du mérite, où les hommes sommes censés être nés, libres et égaux en chance et opportunités.

J’ai terriblement du mal à croire et comprendre que des « trucs » de ce genre puissent avoir cours en France.

Ca est un fait nouveau et exceptionnel, qui va nourrir le subconscient de beaucoup et participer de ces frustrations enfouies qui assemblées par on ne sait trop quoi seront le socle d'excitations éruptives et autres belles surprises qui donnent du piment à la vie et façonnent l’histoire.

Côte d'ivoire : Le temps des grandes manoeuvres

Dans moins de 150 jours, la Côte d’Ivoire aura à organiser des élections présidentielles.

Il est de notoriété publique que le vœux des autorités hexagonales c’est de voir quelqu’un d’autre succéder au Président Gbagbo, et ce en se montrant le plus discret mais non moins actif possible.

Beaucoup au sein de la majorité présidentielle ivoirienne ont parfois tendance à oublier cette constance de la politique Française en Afrique : Ne jamais faire de cadeaux à ceux des élites africaines qui ont eu à s’opposer (consciemment ou pas, durablement ou pas) aux desseins françafricains.

J'imagine et sais le président Gbagbo pas dupe du jeu des architectes de la Françafrique.

Ca fait une éternité il ne m’est arrivé de financer via un acte d’achat l’hebdomadaire négrier Jeune Afrique dont on dit avoir ses entrées auprès de ceux qui orchestrent la politique Françafricaine.

Sa dernière couverture est assez parlante de ce qui se prépare, elle illustre le jeu de « massacre » propagandiste appelé à être déroulé au fur et à mésure nous approcherons de l’échéance. Le but étant de tout faire, d’user de tous les moyens pour n’avoir pas à endurer un bail supplémentaire mérité et attendu de Laurent Gbagbo à la tête de l’Etat ivoirien.

Les temps à venir s’annoncent délicats pour les tenants du pouvoir et de la légitimité en Côte d’Ivoire.

mardi 6 mai 2008

L'urgence d'écoles africaines en occident

Ils sont de plus en plus nombreux, nos frères et sœurs d’Afrique à s’être laissés séduire par l’offre de bien être occidentale.

Pour beaucoup, l’aventure européenne n’est que temporaire : question de se faire de l’argent, de survivre, en attendant que la situation s’arrange chez soi.

Les choses ne se passent malheureusement pas toujours et à raison comme beaucoup l’espérions. Avec le temps, ne reste plus de nos intentions que l’illusion de pouvoir les accomplir. Les allers-retours annuels (épisodiques pour les autres) nous donnant à croire que le retour définitif se présentera un de ces quatre.

Il arrivera aux africains ayant émigré en occident d’avoir à faire des enfants, avec le secret espoir que ceux-ci fassent mieux qu’eux, grandissent dans de meilleures conditions et surtout ne perdent pas pied avec le nécessaire attachement à leur mère patrie : l’Afrique.

Si rien de profond n’est initié dès à présent, beaucoup risque de se rendre compte qu’est pris au leurre qui croyait prendre : que l’aventure occidentale n’était qu’un joli piège pour attirer les meilleurs le temps d’une génération, leurs fils et petits devant avoir à faire face à la dure réalité d’un système qui n’a pas pour vocation de faire d’eux des gens de qualité, qui semble n’avoir pour obsession pour les générations à venir qu'à en faire d’excellents subalternes.

Le système éducatif Français à la réputation d’être discriminant. On nous (Africains) reconnaît l’aptitude à refuser de faire face à la réalité. Ils seront très peu nombreux les fils et petits fils d’immigrés à bénéficier d’un bon enseignement, à garder en eux cette mémoire de la mère patrie que nous entretenons. Ils seront des millions d’africains expatriés destructurés, à être en quête de référence, de sens, de valeur, de repères dans ces contrées où rien ne leur sera facilité.

Nos fils petits fils, si nous ne prenions à bras le corps le problème dès à présent, auront à fréquenter des systèmes où rien ne sera fait pour les libérer de leurs complexes.

Ils risquent pour beaucoup de n’avoir pas la chance que nous avons eu : Celle de savoir d’où nous venons, d’hériter des valeurs, de n’avoir eu durant notre tendre enfance pour seule préoccupation que de retenir et exceller dans nos leçons, les fils et petits fils d’immigrés vivront la douloureuse expérience d’être une minorité stigmatisée dans un espace d’enseignement qui ne vous veut pas du bien, où alternent distanciation et souvent moquerie de la part des éducateurs.

Faire son éducation en France lorsque l’on est fils de migrant n’est pas simple. Très peu s’en sortent. Le destin des fils d’immigrés serait-il de faire la plonge au McDO, de côtoyer les moins bonnes écoles, de subir une histoire, un endoctrinement dont on se sent absent, qui ne vous parle pas, par des gens qui s’en foutent que vous compreniez ou pas ?

Parceque les politiques et multinationales occidentales l’ont comprises, et afin que les leurs ne perdent pas pied avec leurs cultures et racines, des écoles, lycées et collèges sont exportés là où les nécessités de service les amènent à s’expatrier. Assurant de ce fait la garantie que les fils de migrants occidentaux bénéficieront au pire de cette double culture qui fera leur richesse, auront incrusté dans leur imaginaire d’ado l’essentiel de ce qui fait la culture, l’identité, la fierté de leurs parents.

Nous Africains, ne disposons malheureusement pas ici en Europe des structures éducatives propres qui forgent l’identité de nos jeunes frères et sœurs, des centres éducatifs qui soient un rempart à cette politique de sous-qualification, sous-culture, sous-emploi qui leur est proposée.

Il importe que dès à présent nous prenions conscience de l’immense gâchis que sans le savoir nous construisons. Il est important que nous sachions ce que nous voulons pour nous et ceux à qui nous donneront vie. Quelle identité, quelle culture, quel enracinement ? Il importe que nous identifions notre voie et prenions les dispositions appropriées.

L’une des premières initiatives pour ceux qui n’oseraient pour de multiples bonnes raisons offrir un parcours éducatif à leurs enfants dans leurs pays d’origine, c’est de se voir proposer ici en occident une offre éducative puisant dans les racines et valeurs africaines, mêlant fierté, orgueil, profondeur, spiritualité, partage, solidarité, excellence.

Je rêve d’un maillage éducatif africain ici en Europe. Je rêve des écoles, collèges et lycées avec des enseignants fiers de leurs origines africaines, fiers d’avoir à passer de la connaissance et du savoir aux petits anges, fils d’immigrants africains. Je rêve de ces Ecoles, Collèges où entre deux cours, dans leur moment de « détente », les gamins pourront se ressourcer admiratifs auprès de ces portraits imposants tapissant les murs des classes, biblio, cafétéria, gymnases à l’effigie de toutes ces sommités qui font la fierté de l’homme noir - Patrice Lumumba, Martin Luther King, Nelson Mandela, Oprah Winfrey, Stanley O'Neal, Thabo Mbeki, Thomas Sankara, Kwame Krumah, Manu Dibango, Pierre Akendengue, Tchikaya U Tamsi, Mamadou Koulibaly, Alpha Oumar Konaré, Victor Fotso, Denzel Washington, Barack Obama, Cheick Anta Diop, Spike Lee, Helen Johnson Sirleaf, Paul Fokam Kanmogne, Simone Gbagbo, Mongo Beti, Charles Blé Goudé… - et auxquels il serait agréable qu’ils s’y identifient.

Place aux actes.