samedi 25 décembre 2010

Obama candidat en 2012 ? BOF !!!

Qu’il gagne ou perde en 2012, ca sera son problème et celui de son club de supporters américains, plus du tout le mien et probablement du milliard d’africains qui ont pensé que l’irruption surprise à la tête de la première puissance du monde de ce frère de sang ferait que les Etats voyous occidentaux se comporteraient avec un peu plus de décence, moins de brutalité et de cynisme en Afrique.

Quand dans vos veines coule du sang africain, quand on a fait de brillantes études de droit, et quand le miracle se produit et fait qu’on soit en capacité d’agir, on ne peut assister en spectateur, pire être coassocié de cette suprême foutaise innommable, cet insulte au bon sens, à la raison que l’on inflige en plein 21ème siècle à la pauvre Côte d’Ivoire, l’on ne peut se rendre complice de ce mépris insolent de la souveraineté d’un Etat sous de prétextes bidons. Lorsque l’on est africain et en capacité d’agir, on ne l’accepte pas, on tempère les ardeurs des faucons va-t-en-guerre et siffle la fin du bal des vautours.

C’est incroyable que sur le dossier Ivoirien Obama fasse du Bush puissance 500, c’est-à-dire pire. L’Amérique sous Bush s’était toujours publiquement gardée de donner l’impression d’inspirer, de coproduire le voyoutisme de l'Etat Français en Côte d’Ivoire. On lui fait aujourd’hui tenir un rôle de caniche de la politique françafricaine qui si ça se confirme dans les jours prochains va gravement nuire au prestige les USA s’étaient construits auprès des élites francophones d’Afrique. Le pire c’est que tout ceci se passe lorsque l’un des nôtres est à ce qu’il semblerait PRESIDENT des Etats-Unis d‘Amérique.

Suis estomaqué par la position de l’administration de monsieur OBAMA. Vivement que le bon sens leur revienne. Si rien n'y change, et bien, franchement, qu’en 2012, monsieur Obama perde ou gagne la présidentielle, ca me sera égal, je ne m’en rendrai même pas du tout compte. Et dire qu'en 2008 je m’étais fait faire des portraits de l’actuel président américain et m‘étais offert un jour de congé question de ne pas louper une seule seconde de cette journée historique qui fît de lui le premier président noir des USA ?

Bref, please Michèle, parle à ton mari avant qu’il ne commette l‘irréparable.

mercredi 22 décembre 2010

Seigneur, ils sont devenus fous

C’est à croire que la raison, le bon sens sont sortis de ce monde.

Gbagbo n’est certainement pas un saint homme, heureusement, il ne fait probablement pas l’unanimité en Cote d’ivoire, quoi de plus normal; pour moi qui suis l’actualité ivoirienne au jour le jour depuis plus de 8 ans, il est bon de souligner que je ne connais aucun pays au monde où les choses, le jeu démocratique soit organisé comme ca l’est en Cote d’ivoire :

- Organisation des élections confiées à une structure pseudo indépendante dirigée par l’opposition
- Equilibre parfait de temps de parole et de campagne entre le président et le plus minuscule des 13 autres candidats lors du premier tour
- Vote massif, libre, juste, apaisé dans la partie du pays sous contrôle gouvernemental

Comment peut-on au vu de tout ce qui précède penser une seule micro-seconde qu’un chef d’Etat qui pousse aussi loin le jeu de la transparence soit fourbe, dictateur ? Ceux qui arrivent à débiter de telles inepties font preuve de mauvaise foi et sont les plus à craindre.

Depuis 8 ans que je scrute au quotidien les faits politiques ivoiriens, suis impressionné par la façon le président Gbagbo se comporte vis-à-vis de son opposition. Sous d’autres cieux il y’a belle lurette que la force brute du pouvoir aurait conduit la bande de marionnettes qui fait office d’opposants à choisir entre la discipline, l’exil ou le silence outre tombe.

On ne le dit pas assez, depuis son election en 2000, Gbagbo a eu à faire face à une dizaine de coups de force meutriers. C’est pratiquement devenu un jeu d’une grosse banalité pour certains de fourbir, construire et dérouler des plans attentatoires à la vie du président ivoirien. Pour mieux se faire comprendre, depuis 10 ans, un petit groupe de leaders politiques ivoiriens complotent à assassiner le président Gbagbo et ce en toute candeur et tranquillité de façon quasi récurrente.

Le parallélisme des formes aurait voulu que Laurent Gbagbo leur retourne la « politesse ». Il en a les moyens humains, financiers, logistiques. Faut être exceptionnel pour ne pas faire usage de son droit de réplique. Soyons clair, moi à sa place, face à une bande de multirécidivistes, c’eût été la loi de talion appliquée dans sa stricte brutalité en prenant un grand soin à ce que nul commanditaire n’y échappe.

Il est inadmissible que parce que vous faites preuve d’humanisme, de compassion, de tolérance, que des individus avec qui vous êtes en compétition politique, délaissent ce terrain et nourrissent des plans pour attenter à votre vie. Ca est une attitude incompréhensible, criminelle, diabolique. C’est des logiques à proscrire, à endiguer, à éradiquer.

Il est sain que face à de tels sinistres individus, qu’une riposte lourde s’abatte sur eux de telle sorte que s’ils arrivaient à certains de passer au travers, qu’ils en tirent la leçon de ce que le jeu démocratique doit rimer avec respect de l’autre, de la vie d’autrui, que la violence n’a pas à s’y inviter.

Le malheur de Gbagbo c’est finalement d’être en avance sur le temps politique, de pratiquer la politique en Cote d’ivoire comme on le ferait dans les meilleures démocraties du nord de l’Europe, et d’avoir en face des chefs de clans.

Il est acquis et les preuves abondent (cas de la vallée du Bandama) qu’il y’a eu à échelle industrielle, bourrage des urnes, violences sur électeurs, tripatouillages des résultats dans les zones sous contrôle des forces armées de Monsieur Ouattara.

Qu’on me dise please dans quel pays au monde a-t-on vu le pouvoir en place se dépenser à contrer les velléités de fraude de l’opposition ? Dans quel pays au monde voit-on des foutaises pareilles ? Si dans l’opposition ils font preuve d’autant d’imaginations à vouloir fausser le résultat des urnes, qu’en sera-t-il lorsqu’une fois élus ils auront entre leurs mains les rênes du pouvoir ? S’ils fraudent outrageusement alors qu’ils sont encore dans l’opposition qu’en sera-t-il lorsqu’ils seront au pouvoir ? Présidence dynastique assurée !!!

Ma posture pour ce qui est de la Cote d’ivoire est connue : Cette opposition en l’état, dans un environnement aussi ouvert comme beaucoup en rêverait en Afrique, ne mérite pas d’accéder au pouvoir. Elle se doit de se renouveler, de passer par la case rééducation.

Pour ce qui est de l’imbroglio postélectoral, les dés étaient d’avance pipés. Fallait pas être sorti de Harvard pour s’en apercevoir. La faute à tous les acteurs politiques ivoiriens : Le président Gbagbo (dans une certaine mésure) pour sa trop grande culture démocratique, son état d’esprit « bon père » de famille, qui ont fait qu’il n’ait pas haussé ferme le ton au bon moment pour dire aux tocards de l’ONU « STOP on va droit au mur avec ce scénario à la con vous me présentez : confier l’organisation des élections à une structure partisane dans un pays coupé en deux ».

Second coupable, celui sur qui pèse la plus lourde responsabilité : l’opposition ivoirienne. Probablement l’une des plus choyées au monde, et qui par immaturité empreint de woula-woula je-m-enfoutiste a plombé la bonne marche du processus électoral parce que assurée d’une immunité dans la bêtise. Elle ne s’en est pas privée : séquestrant et forçant manu-militari le président de la CEI à délivrer de faux résultats hors délai que l’ONU, les USA, la France vont s’empresser d’endosser et dérouler la grosse artillerie de propagande attrape-couillons. Une vraie histoire de fous. On croirait rêver tellement c’est grossier, mal ficelé, cavalier. A se demander si leur petit déjeuner n’est pas fait de substances hallucinogènes.

Vous avez peut-être remarqué que je n’ai pas cité une seule fois le vocable « communauté internationale » qui pour moi ne veut strictement rien dire, si ça n’est être synonyme de « foutaise ». J’ai des urticaires lorsque j’entends des gens accorder de l’importance à ce conglomérats de l’impuissance, de l’incompétence, à cette jolie bande de fonctionnaires brouillons, farfelus - ayons un mot gentil à leur égard… - imbéciles.

Nous nous essayerons à faire en sorte que leur sphère de nuisance se limite à leur cellule familiale. Suffirait de le vouloir. Communauté internationale, ne l’oublions pas, ca n’est que du vent.


vendredi 16 juillet 2010

YES Gbagbo, tu es garçon !

Quel culot et quel bonheur il nous a offert le brave fils de Mama de bouder la mascarade d’une commémoration festive des 50 ans de la colonisation ce 14 juillet à Paris devant des millions de téléspectateurs qui pour certains n’y comprenaient pas que l’on fasse parader le drapeau ivoirien en l’absence d’aucun officiel de ce pays.

Quelle histoire ? Quelle baffe télévisée sublime à la françafrique nous a offert le chef de l’Etat ivoirien. Un geste de courage et de défiance énorme qui restera gravé dans les annales. Yes Gbagbo, tu es garçon.

Jadis fils aîné de la françafrique, le coup porté à l’édifice par la Côte d’ivoire du président Gbagbo est absolument énorme et annonciateur d’évènements majeurs.

C’est la preuve par mille que ce brave Gbagbo joue sa partition comme s’il connaissait de quoi demain sera fait. 10 ans de confrontations, d’affrontements visibles, souterrains, sournois mais féroces et meurtriers de part et d’autres auront forgé et transformé l’homme Gbagbo, lui ont fait gagner en sagesse, en bravoure, en lucidité, en tactiques politiciennes et d’une certaine façon en invincibilité.

Rompre avec 50 ans de pratiques françafricaines criminelles n’est pas une mince affaire. Gbagbo l’a osé et le gère depuis maintenant 10 ans avec art et raffinement. Il aura réussi à dompter et dominer tous ses adversaires sur leurs propres terrains.

Face à lui on voit et sent bien que l’ambassadeur de France en Côte d’ivoire n’est qu’un ambassadeur, que Bernard Kouchner, Joyandet (l’ex ministre) n’ont plus l’aura, la densité de frayeur que recelaient leurs fonctions. Ils sont petits et on le leur rappelle à l'occasion sans gène aucune lorsqu’ils leur arrivent de vouloir jouer aux durs.

Gbagbo impose, dégage une telle densité, une telle maîtrise du calendrier et des initiatives que l’on se dit que même s’il lui arrivait demain de ne pas atteindre ses objectifs ultimes, il aura malgré tout eu le mérite de tenir pendant près de 10 ans, ce qui face à la puissance de nuisance de l’hydre françafricaine est un véritable exploit, qui en prépare d’autres heureusement.

Gbagbo, Yes, tu es garçon. Qu'est ce que tu bois mon frère ?

Obama et Sarko sont-ils comparables ?

… surtout pas.

Tout les oppose dans le style, la classe, l’éloquence, la probité, la morale, la culture, l’action, l’intelligence, bref ils ne sont « comparables » que pour mettre en lumière le fossé abyssal de leurs différences.

Ca été une bien mauvaise inspiration de la part des communicants de l’un, d’avoir cherché à faire des rapprochements entre les actes de l’un et ceux de l’autre, question de faire ressortir l’improbable supériorité du petit, et par ricochet donner à incruster dans le subconscient des électeurs français que si l’autre est admiré, adulé de par le monde, lui aussi le petit mériterait de l’être. Peine perdue.

Entre Sarko et l’autre (pour ne pas le nommer) il n’y a pas match, ils sont différents comme le jour l’est de la nuit, comme le mal l'est du bien pour bien marquer la chose.

Et de trois serait-on tenté de claironner !!!

Pendant que les politiciens de métier d’ici, cadenassés dans un mélange de genres hallucinants, empêtrés dans des bisbilles incroyablissimes, abracadabrantesques, périlleuses pour l’Etat de droit, pendant que les politiciens d’ici tenus en laisse par leurs donneurs d’ordre du monde des affaires font du dilatoire pour mieux refuser de s’attaquer aux problèmes de fond que pose la finance mondiale, l’autre, sans tambours ni trompettes, livre et remporte sa troisième grande bataille historique, celle de la réforme du système financier US. Les deux précédentes étant bien entendu le sauvetage des banques lors de la crise des subprimes, le vote de la réforme du système de santé.

Bref, les mots m’en manquent. L’actuel président US a cessé d’être un homme comme nous autres, ça serait lui faire énorme offense que de le comparer aux petits politiciens quasi mafieux de la vielle Europe. Je m’en abstiendrai dorénavant.

OBAMA n’est simplement pas comparable. Tellement il est dopé, bourré de talents, de génie comme on en trouve chez les humains qu’une fois tous les millénaires.

mercredi 7 juillet 2010

Y’a-t-il urgence à déconnecter le franc CFA de l’Euro ?

Soit-dit en passant, je ne suis pas économiste, ce qui ne devrait et ne pourrait suffire à me délester de mon droit/devoir à disposer d’une opinion de bon sens.

Ma réponse à la question est connue : C’est OUI, un million de fois OUI, il est plus que urgent que le franc CFA, cette monnaie qu’ont en partage une vingtaine de pays Africains s’émancipe de la tutelle plus que cinquantenaire de l’ex FF aujourd’hui fondu dans l’Euro.

Si l’arrimage du FCFA au FF servait les intérêts des Etats africains ça se saurait, et mieux cet « avantage » n’aurait jamais existé. Il ne faut pas avoir BAC+50 pour donc comprendre que les accords établissant le franc CFA comme tous les autres n’avaient pour seules finalités que de rendre service à ceux qui l’ont pensé, rédigé et donner à signer à de jeunes chefs d’Etat judicieusement choisis et installés.

Le franc CFA par essence est donc une monnaie au service de la mère patrie, la France.

Si on tourne autour du pot, si on utilise les mêmes précautions oratoires que les politiciens on finit par ne plus être audible. Disons donc les choses telles qu’elles le sont, de préférence de la façon la plus compréhensible et dépouillée de contorsions qui soit.

Cela dit, lorsqu’il est apparu au début des années 90 que cette monnaie tropicale coûtait plus qu’elle n’en rapportait au trésor français, les autorités de ce pays se sont très vite pressées d’infliger à la zone CFA l’une des pires tribulations qu’elle ait eu à endurer : Une dévaluation calamiteuse à la hache, longtemps connue d’avance (un non sens absolu), gérée avec un amateurisme déconcertant. Pas besoin de chercher le délit d’initiés lorsque plus de 100 000 000 de personnes sont au courant de ce qui sera annoncé dans 3 mois. Toutes choses qui auront saigné à os la zone CFA et nourrit l’une des pires périodes de récession qu’elle ait connue.

La donne a aujourd’hui beaucoup changé. L’Europe n’est plus ce qu’elle était, la France encore moins. Les Etats ayant en partage le franc CFA ont beaucoup grandi, acquis de la maturité. Il est aujourd’hui temps pour eux de voler de leurs propres ailes quitte à se bruler. Ca fait partie du processus normal, nécessaire et indispensable de l’apprentissage.

Le « petit » GHANA a sa monnaie et n’a rien à envier à tous ses voisins. Qu’est-ce donc qui pourrait justifier qu’en plein 21è siècle des lumières africaines, qu’une bande d’adultes dotés de tous leurs moyens physiques, intellectuels se fassent mettre des couches, se laissent tenir par la main pour traverser des chemins dégagés, se fassent nourrir au biberon à la queue leu leu et ce à leurs propres frais, alors qu’ils méritent mieux, pourrait s’offrir tout ce dont ils voudraient à condition de congédier cet intru malicieux qui aura réussi l’exploit de mettre dans leurs têtes de barbus qu’il est préférable qu’un bébé reste un bébé, ne grandisse jamais, « ne rentre pas suffisamment dans le monde, dans l’histoire » (sic), n’accomplisse son chemin d’apprentissage.

De grâce, WADE, GBAGBO, COMPAORE, TOURE, ALI, PAUL, DENIS, OBIANG et tous les autres, please coupez ce cordon ombilical. N’en n’ayez pas peur. Il n’y a rien et rien ne se passera.

lundi 5 juillet 2010

Que fait-on du droit à l'erreur ?

Et bien, on devrait en user et en abuser.

Il est important et même nécessaire d’avoir de temps à autre tort, de prendre position sur un sujet, une idée, un projet dans un sens et se rendre compte que la voie empruntée n’était pas la plus heureuse. Et puis quoi encore ?

Nous sommes avant tout des humains, par nature et par définition des êtres proprement imparfaits, incomplets, faibles, incompétents dans bien de domaines. Quiconque s’auto-tétanise, n’use du droit royal à l’erreur, ne prend d’initiatives, ne fait rien… et bien n’avance pas, stagne, est condamné à endurer une vie sans éclat, sans saveur, à être spectateur anonyme, passif d’un monde gorgé de milliards de possibilités.

Il apparaît à l’évidence bon et sain d’oser, il est souhaitable et normal de se tromper, de savoir se ressaisir, faire le point pour... foncer de plus belle. On apprend de ses erreurs, de ses échecs.

L’expérience, l’action sont des biens précieux, des chemins initiatiques qu’il faille emprunter avec lucidité, courage pour qui veut aller loin, pour qui veut être tout autre qu’un parfait inconnu parmi tant de milliards d’autres.

vendredi 2 juillet 2010

Le Ghana passera-t-il les quarts de finale ?

OUI, sans aucun doute.

Parce qu’il fallait bien qu’un jour ça arrive et cette "modeste" équipe au talent innocent, joyeux, simpliste, chaleureux, discipliné mérite bien que le sort favorable l’ait choisi.

Le Ghana sera en demi-finale de coupe du monde parce qu’ils sont à leur niveau, ils se la jouent tranquille tout en étant rigoureux, ils forment un groupe de gars talentueux où aucune tête ne déborde, ils n’ont pas été pollués par la griserie de footballeurs-millionnaires qui se sont mis dans le crâne pour le malheur de leurs équipes nationales que leurs faramineux et démesurés salaires suffisaient dans un stade à sublimer leurs talents horoscopiques.

Le Ghana gagnera parce qu’ils jouent à l’africaine : du talent à l’état brut, non vicié par l’argent et l’orgueil surdimensionné, qu’un entraîneur anonyme donc rigoureux et performant aura contribué à canaliser.

Pas sûr qu’avec Michael ESSIEN, ils seraient allés loin. L’ambiance eût été tout autre, la starisation dont il fait l’objet aurait certainement fragilisée/tempérée l’enthousiasme du collectif, tout simplement parce que ca ne fait plaisir à personne de bosser pour que le mérite soit attribué au petit orgueilleux de l’équipe qui n’a de talent que celui de se vendre au prix fort, de plaire aux médias.

Le Ghana (sans Essien) en quart de finale de coupe du monde et dès demain en demi-finale c’est bien la preuve que la star ca doit être le groupe, le collectif et non l’individu, le tout assortie d’une obligation de résultat. Et c’est ce plaisir que nous offre cette belle équipe du Ghana.

Place au spectacle. C'est là tout se décide.

mercredi 30 juin 2010

Lions indomptables ou Chatons ?

Je serai tenté de dire Chatons.

Depuis plus de 3 ans l’équipe nationale du Cameroun, anciennement appelée les lions indomptables ne font plus peur à personne, ni aux éperviers, ni à nos voisins les panthères, ni même aux écureuils.

Finie la belle époque où la coupe de l’UDEAC (aujourd'hui CEMAC) était une formalité pour leur équipe B (les lionceaux), où jouer contre le Burkina, la Lybie, le Togo, l'équipe de Guinée équatoriale était pour eux une ballade de santé saupoudrée d’un festival de buts à la « en veux-tu, en voilà ».

Les temps ont changé et les ex-lions donnent l’impression de s’être installés durablement dans une logique d’impuissance et de passivité, de porter des espoirs surdimensionnés par rapport à leur valeur réelle.

Qualifiés difficilement et de façon quasi miraculeuse pour la coupe du monde dans une poule facile où les panthéreaux du Gabon ont été surpris de faire la course en tête pendant les 4/5è du trajet, sortis sans honneur de la CAN Angola 2010 par leurs chicoteurs en chef, les pharaons d'Egypte, après avoir été cisaillés en tournoi par le petit Gabon… Le summum, le « un des uns » de l’impuissance, de l’indolence nous aura été offerte au cours de cette première coupe du monde en terre africaine au cours de laquelle les ex-lions indomptables du Cameroun battront pratiquement tous les records d’incompétence : première équipe africaine à perdre un premier match en coupe du monde, première équipe lors de cette édition à obtenir son ticket retour, première équipe à marquer 0 (zéro) point à son compteur dans une poule pourtant jugée des plus abordables.

Au vu de tous ces exploits, cette équipe là qui n’arrive plus à mordre, qui ne fait plus peur à personne, qui enchaîne échec sur échec devrait raisonnablement porter un nom qui colle à son épaisseur, qui soit en adéquation avec son inexistant potentiel de terreur. Quoi de plus normal, de bien inspiré, de très explicite que de les appeler dorénavant… Les Chatons du Cameroun.

Un joli nom qui leur permettrait malgré tout de se vanter d'effrayer les souris du Malawi, les moineaux de l’Azerbaïdjan et pourquoi pas les coqs de Domenech.

Affaire Bettencourt : Eric Woerth en sait-il plus qu'il n'en dit ?

Bien évidemment que oui.

Il est impensable qu’un ministre de la république, pas né de la dernière pluie, homme politique rompu, fréquentant de nombreuses chapelles tant publiques, privées que sécrètes et dont l’épouse est au service de la première fortune de France, donc par définition au courant d’un bon paquet de choses avouables et non avouables ; il est parfaitement et proprement impensable que Monsieur Woerth ne soit pas au parfum de quasiment tout ce qui se fait de bien et de pas bien autour de cette milliardaire fort généreuse à la lucidité éprouvée par le poids du temps qui passe.

Donc OUI Eric Woerth en sait et en savait beaucoup sur la première contribuable physique de France. Ca est une évidence.

Qu’on cesse de se foutre de la naïveté des citoyens. Qu’on mette un terme à cette piteuse comédie mensongère qui donne une image fort détestable de la classe politique française.

Que vaut la carrière d’un homme fût-il de talent, au respect, et à l’estime public que devrait véhiculées les institutions qu’ils sont censées servir.

Eric doit tirer sa révérence, ses supérieurs devraient l’y inciter et lui faciliter la sortie.

mardi 13 avril 2010

Wade : Touché par la grâce

Paris, le 13 avril 2010

Finalement il y’a un côté sympathique dans ce personnage d’Abdoulaye Wade président du Sénégal.

On le sait habité par ce quelque chose qui l’amène à sortir des sentiers battus, à sortir des conventions oppressantes.

C’est à son honneur - vu son âge - qu’il soit en constante cogitation, qu’il ne se fatigue de remuer ses méninges, de jouer aux chercheurs et solutionneurs de problèmes.

Préférons de loin ceux qui essayent des choses quitte à se tromper à ceux qui les construisent dans leur imaginaire sans jamais initier un début de réalisation à ce qu’ils cogitent de peur de ne pouvoir satisfaire tout le monde. L’un est acteur force de progrès, l’autre est contemplateur d’un monde qui change.

Je préfère celui qui ose à celui rêve d’un monde inaccessible, s’en contente et se complaît dans la critique facile des œuvres de ceux qui se jettent à l’eau.

Wade, en déclarant de façon intempestive, martiale, ostentatoire, rétablir de suite la pleine souveraineté de l’Etat Sénégalais sur les concessions faites à l’armée française dans le cadre d’accords de défense a posé un acte de zèle osé devant ses pairs Africains, toutes choses qui en d’autres temps lui auraient valu d’avoir à subir dès le lendemain un coup de force militaire téléguidé. A moins que cette option - non abandonnée - ne soit que question de temps.

Immunisé par son âge, sa bravoure, son caractère « grande gueule », sa longévité politique, sa science, ses talents, WADE s’est octroyé le nirvana politique : l’état de grâce envié de l’homme politique qui n’a plus peur des mots.

Soyons donc admiratifs de ceux qui tel WADE via son monument de la renaissance africaine ont des rêves de grandeur et les mettent en exécution à ceux qui bourrés d’argent public facile ne savent quoi en faire dans un environnement où tout est à bâtir.

Wade par ses actions fortes, ses coups d’éclat, a définitivement gagné mon estime (il n’en a que faire). Assurément qu’une place de choix lui sera réservée au panthéon des grands Hommes de notre continent pour avoir endossé le costume de bâtisseur visionnaire à celui de riche-imbécile dans lequel beaucoup se s'engraissent.

Vivement que son audace fasse des émules.

mercredi 7 avril 2010

Afrique du sud : Retour de bâton

Ceux qui en occident ont mené campagne contre Thabo Mbeki le trouvant trop libéral, trop intello, voyant plutôt en un populiste, polygame accompli, nommé Zuma Jacob, cet homme qui ferait la différence, celui par qui l’Afrique du sud deviendrait enfin une vraie puissance réconciliée avec elle-même; doivent s’essayer à faire profil bas, à prier pour pas que l’on se souvienne de ce qu’ils ont initié il y’a peu de temps pour faire accepter à leur opinion le fait que l’un était préférable à l’autre.

Heureusement pour eux que plus personne ne s’en souvient, notre bug mémoriel étant passé par là.

Peu de gens ont connaissance de cette belle campagne de relooking extrême qu’a eu à bénéficier sieur Zuma Jacob et dont l’objectif était d’avaliser le coup de force peu démocratique que ce dernier a monté en vue d’évincer THABO MBEKI, un authentique démocrate, grand homme de conviction, bourreau du travail, homme d’honneur et intègre et ce pour pas que sa probité, son panafricanisme ne deviennent contagieux auprès d’autres leaders africains en mal de "grand-frère" à l’exemple de Kagamé, Gbagbo et suprême surprise... Abdoulaye Wade.

La presse occidentale aux mains de puissants lobbys aura réussi le tour de force de rendre acceptable aux yeux de l'opinion Jacob ZUMA, ce polygame brouillon au passé sulfureux, prototype idéal de ce que le modèle occidental trouve de plus odieux en l'humain.

Nul besoin donc d’avoir fait Harvard, Princeton, Cambridge, Yale pour anticiper sur la somme d’ennuis et de régression que par incompétence, bouffonnerie ce « gang » de « barbares jouisseurs » infligeront à la nation arc-en ciel promise il y'a peu à un bel avenir sous la conduite prudente et assurée de THABO MBEKI.

Le chef des jeunesses Zumariennes a il y’a peu défrayé la chronique en remettant au goût du jour une vielle chanson des pires moments de l’apartheid appelant ni plus ni moins à tuer les boers, les fermiers blancs sans avoir à endurer le moindre rappel à l'ordre.

La réponse subliminale ne s’est pas faite attendre : Eugène Terre Blanche (une bonne brute pour qui je n’ai aucune sympathie), chef d’un parti nazi est assassiné. Ses partisans promettant à hue et à dia vengeance. De l’animation en perspective au pays de Jacob Zuma. Vivement qu’ils attendent au moins que cette première coupe du monde de football en terre Africaine arrachée de haute lutte par le gouvernement THABO MBEKI se termine, ensuite libres à eux de s'adonner à leurs jeux de massacres avant que la providence ne vienne à la rescousse de ce pays que des petits malins veulent détourner de l'hinterland africain.

Les apprentis sorciers ici en occident qui ont œuvré à rendre acceptable le sieur Zuma Jacob sont indiscutablement comptables, co-responsables des dérives, nuisances, régressions, crimes imputables à ce régime. Ils en sont conscients, et s’en foutent royal. L’opacité de leur mode de fonctionnement rendant indétectable au commun des mortels la chaîne de "commandement". Ni vu, ni pris. Le crime parfait.

mercredi 24 mars 2010

L’un triomphe, l’autre s’effondre

Paris, le 24 mars 2010

On le sait maintenant, l’éxercice de la fonction présidentielle s’avère plus compliquée, moins fun, plus classique pour Sarkozy qui s’était voulu hyper actif, au dessus de la mêlée, efficace, irréprochable, bref un modèle à figurer dans les livres d’histoire et les manuels de sciences politiques.

Sous peu de temps, beaucoup à force de se ressasser ses maladresses et le désintérêt que suscitera dans l’opinion la moindre de ses initiatives se surprendront à éprouver de la pitié pour cet homme somme toute doté de talents à qui aura manqué de l’étoffe qui sied à la fonction, et qui aura pris les rênes du pouvoir peu avant qu’une denrée rare, un phénomène (Barack Obama) ne fasse irruption sur la scène mondiale à la tête de la première puissance, et par sa classe, son talent n’étale au grand jour les failles et limites de l’agitation de l’autre.

Il y’a peu de temps, suite à la victoire dans l’Etat du Massachussetts du sénateur républicain Brown, le président Français Nicolas Sarkozy s’était vanté publiquement de son style à lui qui donnait des résultats et plaisaient aux électeurs (les municiaples ayant été un succès pour l’UMP) contrairement à celui de son ami le « pauvre » (dixit) OBAMA jugé « naïf », sous-entendu inefficace.

La suprême débâcle infligée dimanche dernier lors des régionales à l’un au même moment où l’autre faisait passer la réforme emblématique et historique de la santé aux USA est un pied de nez, un signe du destin qui ne trompe pas et en dit long sur la stature de l’un et celle de l’autre, sur le style de l’un et celui de l’autre. Ce croisement d’évènements étale les talents très exceptionnels de l’un et achève de convaincre sur l’inexpérience, l’impréparation, la confusion des genres de l’autre.

Diriger un Etat n’est pas un jeu. OBAMA nous le démontre avec art et talents. Pour le bien de la France, Sarkozy gagnerait à s’en inspirer.

L’adage dit « on ne se refait pas ». Sait-on jamais ?

jeudi 4 mars 2010

Ali Bongo marque des points

Paris, le 04 mars 2009.

Les nouvelles qui nous parviennent du Gabon laissent entendre que des chosent bougent dans ce pays dans le bon sens : zeste de rigueur, place à la réflexion à l’intelligence, prise de conscience de la pauvreté structurelle, intellectuelle et pécuniaire de la quasi-totalité de la population et de ce qu’il faille opérer des travaux titanesques pour sauver ce pays riche en ressources naturelles, pauvre en hommes, en imagination en créativité.

On a au début pensé que rien de bon ne sortirait du moule du parti au pouvoir pas avant une éternité, que le nouveau président, Ali Bongo, qui ne se vante pas trop souvent de sa filiation n’aurait d’autres choix que de gérer dans la continuité l’héritage de son défunt papa.

Vu la cohorte de barons locaux, rendus intouchables par tant d’années de vie paisible à tisser leur toile, à se construire leur pré-carré et à s’en approprier sous le regard bienveillant du maître des lieux, on a vite fait de penser vu le contexte « mexicain » que le fiston ne pourrait se prévaloir de la légimité et de l'autorité nécessaires pour « mettre au pas » la maison Gabon.

Il semblerait – miracle des cieux – que les choses s’y passent différemment de ce que nous avions anticipé. Les reformes, les bouleversements, l’audace qu’ose Ali Bongo dans un environnement désespérant tel le sien est à saluer, à encourager et à souhaiter que ça dure et qu’il aille plus loin dans le bon sens.

Ali Bongo fait donc partie des bonnes surprises (elles sont peu nombreuses) de l’année écoulée et s’offre une place dans la short-list des personnalités émergentes à scruter au quotidien. Comment s’y prendre ? En créant une fiche via un éditeur de texte ou tout autre utilitaire servant à la prise de notes et en l'alimentant au jour le jour des évènements pouvant avoir un lien direct ou indirect avec la personne « scrutée ».

N’attendez toujours pas que d’autres le fassent pour vous.

mardi 23 février 2010

2012 : Vite une fact-check à la française

Bientôt 2012, temps d’élections, saison propice aux élucubrations, mensonges et approximations sans conséquences fâcheuses pour leurs auteurs.

Ça fait longtemps que les politiques tirant profit de cette faille (bug) de notre mémoire à vite oublier, à ne pas trop longtemps s’encombrer l’esprit des faits qui "remontent", ont développé cette tranquille assurance de celui qui sait que seul compte le résultat quitte à prendre des libertés avec la réalité des faits. L’essentiel consistant à être cru, fût-ce sur des futilités, le temps que durent les élections.

Le faux, le vrai, le vraisemblable font partie de la panoplie du politicien post-moderne. Pourquoi diantre devrait-on donc se refuser à dire aux humains ce qu’ils aimeraient entendre parce que soit-disant nos promesses ne tiendraient pas la route et que le respect dû à la vérité nous l'interdirait ?

Les nouveaux politiciens se sont libérés de cette obligation de rationalité, de droiture, de sérieux. Le plus important le temps d’une élection étant de réussir à placer le maximum de paroles qui fassent « sens » au niveau de l'électeur. Peu importe qu’il se rende compte de la duperie des mois plus tard. Un peu de patience, encore deux petits mois et il n’en aura plus que de vagues souvenirs et aura retrouvé (Dieu merci) cette virginité d'esprit prêt à ingurgiter de nouveaux messages, à les digérer et à en re-ingurgiter.

Pour pas que ce cercle vicieux ne se reproduise sans cesse pour ce qui est des futures élections en France, il est vivement souhaitable que les citoyens et autres mouvements associatifs se saisissent de l’affaire et mettent sur pied une sorte de wikipédia des mensonges et approximations politiciennes, question de monitorer les faits et gestes de ceux qui sollicitent nos suffrages, de démonter les affirmations grossières à l’exemple du célèbre site factcheck qui aura grandement contribué lors de la campagne USA à faire en sorte que les mensonges d’où qu’elles viennent ne prospèrent, permettant ainsi à un très grand homme de droiture d’être aujourd’hui là où on ne l'y attendait pas : Président des États-Unis d’Amérique.

La France devrait suivre le mouvement. 2012 c’est bientôt.

vendredi 19 février 2010

Afrique : Un mal plus profond

J’ai séjourné près de 50 jours en Afrique en 2009.

J’y ai pris du temps à observer, endurer le milieu, à lire dans le regard de l'autre, à endosser leurs préoccupations, leurs rêves, leurs difficultés, leur innocence, leur ignorance.

On en sort perturbé, bouleversé, changé. C’est ce qui explique ce long silence je me suis imposé conséquence de la mise en évidence d’une réalité plus subtile, d’un mal plus ancré qui à lui seul pourrait suffire à expliquer l’essentiel des difficultés du continent, à justifier cette impression beaucoup ont de ce que plus le temps passe plus les choses y vont de mal en pire.

Suis encore en phase de maturation, d’écrémage des observations, impressions et construction des conclusions qui en découleront.

L’une des grosses faiblesses de l’Afrique c’est cette mal-éducation rampante adossée à une extrême pauvreté et à des conditions d’existence aléatoires qui font que quand bien même nous aurions un Barack Obama à la tête d’un de nos Etats, il se trouverait un grand nombre de cyniques individus qui par appât du gain, égocentrisme, bêtise, stupidité trouveront de la ressource dans le bataillon renouvelé d’incultes affamés dans l’accomplissement de leurs basses œuvres.

Le mal de l’Afrique, c’est avant tout, celui de l’éducation, l'absence de sens civique, la perte du sens de l’honneur, de l'esprit de partage; le triomphe de la culture du chacun pour soi, de la culture de survie.

C’est ce qui explique qu’un bouffon affiché, polygame assumé, un brin bagarreur, passablement illettré soit préféré à un homme de valeur et de convictions à l’instar de THABO MBEKI.

C’est aussi ce qui explique qu’il se trouve des individus supposés dotés de raison pour prendre la défense du président d’une institution (la CEI ivoirienne) censée faire preuve d’impartialité et pris en flagrant délit d’actes malicieux avoués incompatibles avec la hauteur de la mission dont il assume la charge.

Pour rien au monde je ne prendrai publiquement la défense de quiconque fût-il mon père, mon frère, ma sœur coupable d’actes délictueux condamnables. Ma nature, mon indépendance me l’interdisent. Je m’efforcerai certainement à lui rendre la « suite » agréable, à veiller à son bien être, mais jamais je n’aurai à cautionner des actes j’aurai vivement dénoncé s’ils avaient été posés par quelqu’un qui ne soit des miens.

Il s’agit d’une question d’indépendance, de dignité d’éthique à remettre au goût du jour.

On a eu tort d’en faire des qualités et valeurs intrinsèques à l’homme Africain. Va falloir se rendre à l’évidence que le compte n’y est pas. Il va falloir du temps de l’imagination des luttes pour venir à bout de ces nombreux challenges l’Afrique se doit de relever comme tous les autres peuples l’ont fait longtemps avant elle. Y’a pas de raison qu’elle n’en fasse exception et que les choses lui soient facilitées là où d’autres ont eu et bien fait de livrer bataille.

Il y’a encore moins d’un an je faisais montre d’un trop plein d’optimisme par rapport à la possibilité d’un rapide retour des choses à la normale. Il semble que le contexte demande que l’on fasse encore plus montre de créativité, de combativité et d’anticipation : Les dégâts collatéraux du post-colonialisme intrusif, subtil et oppressif s’avérant terriblement beaucoup plus importants et destructeurs que les 1,2,3,4,5,6,7…500 ans d’esclavage transatlantique.

Ce qui est entrain de foutre le camp en Afrique c’est notre identité, nos repères. Heureusement que dans certains coins du continenet des lueurs d’espoir scintillent. Rien n’étant immuable y compris les cas les plus désespérés, mettons nous au travail pour hâter ce qui de bien devrait arriver.

mercredi 17 février 2010

BHL et la connerie philosophique du siècle

Paris, le 17 février 2010

BHL pour Bernard Henri Lévy c’est un nom qui fait partie de ceux là, dont à force de les subir, ont finit par s’inscruster dans notre moi, sans qu’on ait pris la peine de savoir si nous les acceptions ou pas.

BHL fait partie de la caste de ces privilégiés que notre société post-moderne a érigé en icône du savoir, en ayatollah de la raison de la vérité.

Les médias opium-isants se faisant fort de faire passer auprès du bataillon d'ados - nourris à la culture fastfood - ses approximations pour code de bonne conduite, vérités immuables à célébrer parce que issues de l’imagination providentielle d’un de nos esprits les plus brillants.

De nature hyper méfiant à l’égard de ceux que la presse célèbre sans retenue, la moindre des lucidités fut pour moi d'avoir eu à adopter cette posture consistant à ignorer royalement la quasi-totalité des productions du sieur BHL qu’elles fussent écrites, orales ou audio-visuelles. La preuve que l’on peut (et devrait) vivre sans et mieux se porter. La réciproque étant toute aussi vraie : BHL n’a pas besoin de nous pour vendre ses lumières. Le monde comptant tellement d’individus et d’illétrés qu’il est accessible à qui sait se présenter et parler aux « humains » de faire facilement fortune.

On a très souvent et aisément pu convaincre la cohorte de fans que ceux qui doutaient des talents du génie BHL n’étaient que de vilains individus, jaloux, rétrogrades à l’esprit tordu.

Le dernier mot revenant à celui qui a emprise sur les médias, donc à BHL, tout semblait si bien huilé que beaucoup s’en était laissé convaincre que la petite science de l’homme finirait par coups de butoirs médiatiques par prendre racine au sein de la nouvelle intelligentsia et cohabiter dans leurs esprits d’avec celles plus glorieuses de ses prédécesseurs qui ont contribué à façonner notre monde.

Ce qui devait arriver arriva : inattendu, énormissime, incroyable, invraisemblable, maladroit, ridicule, abracadabrantesque.

BHL, lumière auto-proclamée du 21è siècle, dans ce qui est annoncé comme étant le couronnement de sa carrière, citer des passages d’un ouvrage « fictif », œuvre d’un brillant philosophe (Jean Baptiste BOTUL) n’ayant tout simplement jamais existé. On se pince pour s’assurer que ça n’est pas vrai, que tout ça n’est qu’un mauvais rêve, qu’il n’est tout simplement pas possible qu’une énormité pareille puisse passer à travers les mailles de la jugeotte la plus élémentaire pour qui veut être pris au sérieux. C'est gros, c'est incroyable, mais c'est vrai. C'est arrivé par la grâce de notre BHL national.

Ca est une belle illustration de la société de l’éphémère, du verbe creux, de la façade stérile qu’on nous construit avec pour médias comme socle.

Petite suggestion pour conclure : ça serait pas une mauvaise idée que des esprits imaginatifs produisent des supports/gadgets communicationnels, question que l’on s’en souvienne de temps à autre et que par temps de grisaille l'on puisse disposer à portée de main et du regard de quoi vous rafraîchir l’esprit et vous faire pouffer de rire à la demande tellement la référence botulique est énormissime, impressionnante.

lundi 15 février 2010

Bientôt... 2012

Paris, le 15 février 2010

Les choses ne seraient pas comme avant si le commun des mortels pouvait s’offrir le luxe de fonctionner avec un agenda, de se demander jour après jour de quoi demain sera fait, ce que nous réserve l'actualité, la vie, dans un mois, six mois, 1 an, 10 ans ou plus.

Se projeter dans le temps est à portée de tous.

Malheureusement seuls ceux qui ont de l’ambition, donc ceux d'entre nous qui s’en sortent le mieux se livrent à cette belle gymnastique intellectuelle fort gratifiante.

2012 sera l’année de la présidentielle en France.

Il est acquis comme certain et évident que dans les cercles restreints du parti au pouvoir, on a commencé à imaginer, jauger et peaufiner les voies, moyens et stratégies qui feront que la différence se fasse dans l’urne malgré les casseroles, on a commencé à "tester" des "trucs" qui contribueront à brouiller nos certitudes par un matraquage intelligent tous azimuts mêlant distractions, angoisse, semi-vérités, mensonges et approximations farfelues.

L’électeur lambda, livré à lui-même, ne saura se retrouver, n’arrivera pas à faire la part des choses et donc votera sur la base de ce qui se raconte à l’instant et non de toutes ces choses "énormes" qu’il lui a été donné d’observer, d’endurer et dont il s’était promis de s’en souvenir au moment du vote. Un peu trop vite. C'était sans compter avec la magie du temps.

Il y'a un temps pour toutes choses, il est temps que la vertu, la vérité prenne le pas sur la cupidité, le vice. Le travail de contre-attaque devrait lui aussi commencer dès maintenant si ça n'est encore le cas. Pour être efficace, il se doit d’être participatif, citoyen et imaginatif.

Faudra bien qu’un jour on arrête de prendre à l’ère du numérique des citoyens pour des abrutis récidivistes parce que tirant profit de ce bug de notre mémoire consistant à vivre à l’instant, à absoudre le passé y compris quand celui-ci engage notre propre avenir.

La présidentielle 2012 marquera-t-elle une rupture ?

C'est maintenant elle se prépare. C'est aujourd'hui que demain se façonne.