jeudi 29 janvier 2009

Black bazar ? non, merci

Un livre que je ne pourrai offrir ou avoir à subir d’avoir à endurer sa lecture : la dernière production du très « médiatique » écrivain d’origine africaine Alain Mabanckou.

Mon opinion se construit hélas trop souvent avant. Je ne suis pas de ceux là qui à l’annonce d’un best seller courent l’acheter pour après se rendre compte que ce qu’en disaient les médias était surfait.

On remarquera qu’il arrive très rarement que la presse dise du mal d’une œuvre « commerciale » par définition génératrice de publicité, et donc de leur survie. CQFD.

Ayant choisi de ne pas être des premiers à sauter sur les nouveautés, j’ai pour réflexe lorsque un fait nouveau est annoncé à scruter les médias afin de déceler dans le brouhaha des mots ce dont on ne voudrait pas que nous percevions.

Il semblerait que face à la riche actualité (Obama président des USA), à la nécessité de provoquer ce saut transitionnel dont a besoin notre Afrique martyr, l’auteur de l'opus "black bazar" ait choisi de sortir des sentiers battus, de faire dans l’exceptionnel, de lever le voile sur ce dont il est offert à peu d'esprit de cerner : donner à vivre par l’écrit les dissensions entre ces noirs qu’on a trop souvent dépeints comme de gentils-inoffensifs citoyens.

De ce que je retiens de l’interview qu’il a donné au Nouvel Observateur, il apparaît que le but de cet ouvrage soit de casser cette image angélique de victimes innocentes qu’à force de tintamarre l’imaginaire occidental finirait par associer à l’homme noir.

Alain Mabanckou s’emploierait dans son roman à casser du sucre sur ces préjugés avantageux que l’on se fait du nègre, en prenant un soin subtil à faire passer le message comme quoi, ce qui leur arrive aujourd'hui n'est rien d'autre que la conséquence des actes vils et maladroits du quotidien qu'ils posent.

Je ne connais pas cet écrivain. J’ai eu dans un passé récent à me fournir de ses romans dont un (je fais l'effort de ne pas m'en souvenir) je n'ai pu venir à bout n’étant pas fan du style narratoire banania.

Je trouve terriblement maladroit que face à l’immensité des responsabilités qu’est celle des élites, que ceux des fils du continent qui arrivent à se mettre à l’abri du minimum vital, consacrent l’essentiel de leurs aptitudes à produire du matériel qui profite aux bourreaux.

J’ai du mal à trouver des circonstances atténuantes à ceux de nos intellectuels qui pris dans l’ivresse de l’acceptabilité médiatique pense devoir taper sur leurs semblables pour ne pas perdre leur visibilité de nègre de service.

Black Bazar fait partie de cette classe de romans - dont ceux du négrophage Stephen Smith - qu’on se devrait se promettre de ne les lire qu’après avoir fait le tour de toutes ces belles productions litteraires qui concourent au reveil de la conscience nègre, on ne devrait y faire le détour qu’après s’être rassuré qu’on ne participe pas de cette nuisance culturelle qui voudrait que soit pris au piège qui lirait sur la base de fausses promesses.

Qu’il nous soit aussi permis d’user du principe de précaution et l’appliquer à ces oeuvres qui ne font avancer le necessaire combat pour la dignité de l'homme noir, causes justes et nobles ne devant souffrir de la moindre distraction d'où qu'elle vienne. Question de temps.

mercredi 28 janvier 2009

Comme dans un rêve

Le 20 janvier 2009, Barack Obama a pris fonction officiellement comme 44è président des USA, première puissance mondiale.

Je n’en reviens toujours pas de la survenance de ce « truc de fou ». Toutes choses qui expliquent entre autres que sous le choc émotionnel je n’ai pu recouvrer assez de force pour commenter l’actualité ces derniers temps.

Assurément, une autre ère s’ouvre pour l’humanité. Les temps à venir annoncent de grands chambardements.

Ce fait supra-historisque aura des répercussions fortes et subtiles sur le "vivre ensemble". Il bousculera ces fondations bâties sur de bases malsaines qui auront permis aux plus malins à élaborer des théories d’assujettissement ayant somme toute prévalu pendant plus de deux millénaires.

Cette somme de bonnes choses qui accompagneront l’irruption d’un noir à la tête de la première puissance mondiale jetteront les bases d'un nouveau cycle, de nouvelles structures de pensées, de réflexion, annoncent de nouvelles hiérarchies construites sur de bases saines, claires, acceptées par tous, méritées.

Obama a ce quelque chose d’exceptionnel qui fait qu’en étant de ses contemporains on a du mal à réaliser que des personnages aussi exceptionnels puissent encore faire partie de la race des humains, aveuglés par l’argent, l’absence de sens, le brouillage des repères, l’individualisme accentué.

Il ne fait l’ombre du moindre doute qu’Obama ne pourrait faire moins bien que ce qu’il serait possible à un autre de faire. Le miracle serait qu’il ne fut à hauteur des immenses espoirs placés en lui et de l’immensité de la tâche qui l’attend.

Pour beaucoup avoir vécu Obama serait au minimum comparable à cette attente deux fois millénaire de l’arrivée de l’homme providentiel nommé Jésus Christ.

Quoi demander de plus à Dieu ?

Qui a vu Obama peut enfin s'en aller apaisé et content du privilège qu'aura été le sien.

samedi 10 janvier 2009

Marche contre la boucherie israélienne ? j’y vais



Plus de 1000 morts dont une majorité d’enfants et de familles, affamés, terrorisés puis décimés par la furia israélienne dans des conditions atroces voilà qui est parfaitement injustifiable et m’amène à devoir participer ce samedi 10 janvier 2009 à ce qui sera pour moi une première : battre le bitume parisien pour faire acte de présence, donner à entendre sa voix.

2009 annonce assurément des choses exceptionnelles, des bouleversements importants.

Allez, trêve de discours, le temps presse, faut que j’y aille.

jeudi 8 janvier 2009

Haro au bannissement préventif

Georges BUSH Jr l’histoire le retiendra, aura été un président faible d’esprit. Le genre de ceux qu’on aime avoir avec soi lorsque l’on fait dans la manipulation des destinées, des consciences comme profession.

Les lobbys sont une institution aux USA. Avec Bush au pouvoir grâce à leurs concours, ils en ont eu pour leur investissement, au-delà de ce qu’ils escomptaient.

Confiants de ce que leur temps était arrivé, qu’il fallait en finir avec cette pudeur qui les contraignait à ne pas mettre en œuvre toute l’audace de leur vision du monde, on a vu fleurir des concepts musclés tels : guerre préventive, choc et effroi, dommages collatéraux, licenciements compétitifs, destruction créatrice, axe du bien versus axe du mal, et plus subtilement, la doctrine du bannissement préventif, qui voudrait que très tôt, l’on pût identifier et mettre hors d’état d’exercer des individus ne voulant pas rentrer dans le moule, voulant faire entendre un autre son de cloche que ce que la propagande officielle voudrait que l’on tienne pour vérité première.

Ces concepts audacieux, savamment distillés auraient pu prospérer si n’eût été cette crise financière qui a amené plus d’un à commencer à se poser des questions, à fonctionner comme des humains dotés de raison : comprendre, analyser et douter.

Prenons-le pour vérité, y’a pas d’espace plus étroit plus monolithique, monocolore, que le cercle des grands patrons dans ce système de la libre entreprise, de la concurrence saine et non faussée. Ces gens, hyper puissants et fortunés ont infiniment les moyens de porter nuisance à qui ils veulent. N’en doutez pas. Ca n’est qu’une question de volonté, de courage et de discrétion.

La collusion entre grands patrons, hommes politiques, journalistes, patrons de presse, philosophes, intellectuels paupérisés en quête de reconnaissance cathodique est fort étroite dans les démocraties occidentales, toutes choses qui facilitent, les ascensions fulgurantes, les bannissements synchronisés dans cette sphère d’existence où tous, par tous les canaux tiennent le même discours, partagent les mêmes conceptions, les mêmes sympathies, affections, grâces, amours et désamours.

Cette situation de monopole de la réflexion, des humeurs par une infime minorité n’est nullement saine pour une démocratie. Elle prive 99,99% des citoyens de la possibilité de peser sur son destin, de vivre. Elle fait des citoyens des cobayes, des marionnettes sur lesquels actionner les différents leviers du matraquage psychologique.

Le bannissement préventif est l’une des dernières trouvailles de ces faiseurs d’individus. Pour un mot « malheureux », on s’en sert de prétexte pour théoriser sur ce que ça recouvre, l’appel au meurtre à la haine que ça recèle, pour conclure sur la dangerosité de l'individu, considérer le crime supposé comme effectif et décider de l’infréquentabilité des esprits libres que l’on redoute afin que prédomine la pensée unique.

La liberté d’expression, de pensée, de conscience est l’un de nos biens les plus précieux. Il est indispensable de donner la possibilité à chacun d’exprimer et confronter ses idées.

Suis donc par nature et par raison absolument opposé à ces fatwas prononcés par ces ayatollah de la pensée unique qui peuvent s’abattre du jour au lendemain sur vous pour peu que l’on vous soupçonne d’être d’un avis différent de ce qu’ils vehiculent.

C’en est actuellement le cas d’un des rares vrais comiques français, Dieudonné (que je ne pratique hélas pas encore) et de bien d’autres.

Ceux qui aujourd’hui jouent aux bien-pensants en tapant sur les fils d’opprimés d’hier, sont, ironie grotesque, les mêmes qui – on ne sait trop comment – trouvent des mots pour justifier le dépeçage au canon 35mm d’enfants par centaines.

Aux uns, on reproche, des propos susceptibles de pousser à l’irrespect des vies, de l’autre côté, on prend la défense de ceux qui s’abreuvent du sang des innocents.

A perdre son latin.

Qu’ils aillent au diable ses crypto donneurs de leçon.