mercredi 24 mars 2010

L’un triomphe, l’autre s’effondre

Paris, le 24 mars 2010

On le sait maintenant, l’éxercice de la fonction présidentielle s’avère plus compliquée, moins fun, plus classique pour Sarkozy qui s’était voulu hyper actif, au dessus de la mêlée, efficace, irréprochable, bref un modèle à figurer dans les livres d’histoire et les manuels de sciences politiques.

Sous peu de temps, beaucoup à force de se ressasser ses maladresses et le désintérêt que suscitera dans l’opinion la moindre de ses initiatives se surprendront à éprouver de la pitié pour cet homme somme toute doté de talents à qui aura manqué de l’étoffe qui sied à la fonction, et qui aura pris les rênes du pouvoir peu avant qu’une denrée rare, un phénomène (Barack Obama) ne fasse irruption sur la scène mondiale à la tête de la première puissance, et par sa classe, son talent n’étale au grand jour les failles et limites de l’agitation de l’autre.

Il y’a peu de temps, suite à la victoire dans l’Etat du Massachussetts du sénateur républicain Brown, le président Français Nicolas Sarkozy s’était vanté publiquement de son style à lui qui donnait des résultats et plaisaient aux électeurs (les municiaples ayant été un succès pour l’UMP) contrairement à celui de son ami le « pauvre » (dixit) OBAMA jugé « naïf », sous-entendu inefficace.

La suprême débâcle infligée dimanche dernier lors des régionales à l’un au même moment où l’autre faisait passer la réforme emblématique et historique de la santé aux USA est un pied de nez, un signe du destin qui ne trompe pas et en dit long sur la stature de l’un et celle de l’autre, sur le style de l’un et celui de l’autre. Ce croisement d’évènements étale les talents très exceptionnels de l’un et achève de convaincre sur l’inexpérience, l’impréparation, la confusion des genres de l’autre.

Diriger un Etat n’est pas un jeu. OBAMA nous le démontre avec art et talents. Pour le bien de la France, Sarkozy gagnerait à s’en inspirer.

L’adage dit « on ne se refait pas ». Sait-on jamais ?

jeudi 4 mars 2010

Ali Bongo marque des points

Paris, le 04 mars 2009.

Les nouvelles qui nous parviennent du Gabon laissent entendre que des chosent bougent dans ce pays dans le bon sens : zeste de rigueur, place à la réflexion à l’intelligence, prise de conscience de la pauvreté structurelle, intellectuelle et pécuniaire de la quasi-totalité de la population et de ce qu’il faille opérer des travaux titanesques pour sauver ce pays riche en ressources naturelles, pauvre en hommes, en imagination en créativité.

On a au début pensé que rien de bon ne sortirait du moule du parti au pouvoir pas avant une éternité, que le nouveau président, Ali Bongo, qui ne se vante pas trop souvent de sa filiation n’aurait d’autres choix que de gérer dans la continuité l’héritage de son défunt papa.

Vu la cohorte de barons locaux, rendus intouchables par tant d’années de vie paisible à tisser leur toile, à se construire leur pré-carré et à s’en approprier sous le regard bienveillant du maître des lieux, on a vite fait de penser vu le contexte « mexicain » que le fiston ne pourrait se prévaloir de la légimité et de l'autorité nécessaires pour « mettre au pas » la maison Gabon.

Il semblerait – miracle des cieux – que les choses s’y passent différemment de ce que nous avions anticipé. Les reformes, les bouleversements, l’audace qu’ose Ali Bongo dans un environnement désespérant tel le sien est à saluer, à encourager et à souhaiter que ça dure et qu’il aille plus loin dans le bon sens.

Ali Bongo fait donc partie des bonnes surprises (elles sont peu nombreuses) de l’année écoulée et s’offre une place dans la short-list des personnalités émergentes à scruter au quotidien. Comment s’y prendre ? En créant une fiche via un éditeur de texte ou tout autre utilitaire servant à la prise de notes et en l'alimentant au jour le jour des évènements pouvant avoir un lien direct ou indirect avec la personne « scrutée ».

N’attendez toujours pas que d’autres le fassent pour vous.