mardi 13 avril 2010

Wade : Touché par la grâce

Paris, le 13 avril 2010

Finalement il y’a un côté sympathique dans ce personnage d’Abdoulaye Wade président du Sénégal.

On le sait habité par ce quelque chose qui l’amène à sortir des sentiers battus, à sortir des conventions oppressantes.

C’est à son honneur - vu son âge - qu’il soit en constante cogitation, qu’il ne se fatigue de remuer ses méninges, de jouer aux chercheurs et solutionneurs de problèmes.

Préférons de loin ceux qui essayent des choses quitte à se tromper à ceux qui les construisent dans leur imaginaire sans jamais initier un début de réalisation à ce qu’ils cogitent de peur de ne pouvoir satisfaire tout le monde. L’un est acteur force de progrès, l’autre est contemplateur d’un monde qui change.

Je préfère celui qui ose à celui rêve d’un monde inaccessible, s’en contente et se complaît dans la critique facile des œuvres de ceux qui se jettent à l’eau.

Wade, en déclarant de façon intempestive, martiale, ostentatoire, rétablir de suite la pleine souveraineté de l’Etat Sénégalais sur les concessions faites à l’armée française dans le cadre d’accords de défense a posé un acte de zèle osé devant ses pairs Africains, toutes choses qui en d’autres temps lui auraient valu d’avoir à subir dès le lendemain un coup de force militaire téléguidé. A moins que cette option - non abandonnée - ne soit que question de temps.

Immunisé par son âge, sa bravoure, son caractère « grande gueule », sa longévité politique, sa science, ses talents, WADE s’est octroyé le nirvana politique : l’état de grâce envié de l’homme politique qui n’a plus peur des mots.

Soyons donc admiratifs de ceux qui tel WADE via son monument de la renaissance africaine ont des rêves de grandeur et les mettent en exécution à ceux qui bourrés d’argent public facile ne savent quoi en faire dans un environnement où tout est à bâtir.

Wade par ses actions fortes, ses coups d’éclat, a définitivement gagné mon estime (il n’en a que faire). Assurément qu’une place de choix lui sera réservée au panthéon des grands Hommes de notre continent pour avoir endossé le costume de bâtisseur visionnaire à celui de riche-imbécile dans lequel beaucoup se s'engraissent.

Vivement que son audace fasse des émules.

mercredi 7 avril 2010

Afrique du sud : Retour de bâton

Ceux qui en occident ont mené campagne contre Thabo Mbeki le trouvant trop libéral, trop intello, voyant plutôt en un populiste, polygame accompli, nommé Zuma Jacob, cet homme qui ferait la différence, celui par qui l’Afrique du sud deviendrait enfin une vraie puissance réconciliée avec elle-même; doivent s’essayer à faire profil bas, à prier pour pas que l’on se souvienne de ce qu’ils ont initié il y’a peu de temps pour faire accepter à leur opinion le fait que l’un était préférable à l’autre.

Heureusement pour eux que plus personne ne s’en souvient, notre bug mémoriel étant passé par là.

Peu de gens ont connaissance de cette belle campagne de relooking extrême qu’a eu à bénéficier sieur Zuma Jacob et dont l’objectif était d’avaliser le coup de force peu démocratique que ce dernier a monté en vue d’évincer THABO MBEKI, un authentique démocrate, grand homme de conviction, bourreau du travail, homme d’honneur et intègre et ce pour pas que sa probité, son panafricanisme ne deviennent contagieux auprès d’autres leaders africains en mal de "grand-frère" à l’exemple de Kagamé, Gbagbo et suprême surprise... Abdoulaye Wade.

La presse occidentale aux mains de puissants lobbys aura réussi le tour de force de rendre acceptable aux yeux de l'opinion Jacob ZUMA, ce polygame brouillon au passé sulfureux, prototype idéal de ce que le modèle occidental trouve de plus odieux en l'humain.

Nul besoin donc d’avoir fait Harvard, Princeton, Cambridge, Yale pour anticiper sur la somme d’ennuis et de régression que par incompétence, bouffonnerie ce « gang » de « barbares jouisseurs » infligeront à la nation arc-en ciel promise il y'a peu à un bel avenir sous la conduite prudente et assurée de THABO MBEKI.

Le chef des jeunesses Zumariennes a il y’a peu défrayé la chronique en remettant au goût du jour une vielle chanson des pires moments de l’apartheid appelant ni plus ni moins à tuer les boers, les fermiers blancs sans avoir à endurer le moindre rappel à l'ordre.

La réponse subliminale ne s’est pas faite attendre : Eugène Terre Blanche (une bonne brute pour qui je n’ai aucune sympathie), chef d’un parti nazi est assassiné. Ses partisans promettant à hue et à dia vengeance. De l’animation en perspective au pays de Jacob Zuma. Vivement qu’ils attendent au moins que cette première coupe du monde de football en terre Africaine arrachée de haute lutte par le gouvernement THABO MBEKI se termine, ensuite libres à eux de s'adonner à leurs jeux de massacres avant que la providence ne vienne à la rescousse de ce pays que des petits malins veulent détourner de l'hinterland africain.

Les apprentis sorciers ici en occident qui ont œuvré à rendre acceptable le sieur Zuma Jacob sont indiscutablement comptables, co-responsables des dérives, nuisances, régressions, crimes imputables à ce régime. Ils en sont conscients, et s’en foutent royal. L’opacité de leur mode de fonctionnement rendant indétectable au commun des mortels la chaîne de "commandement". Ni vu, ni pris. Le crime parfait.