jeudi 19 juin 2008

France : République bananière ?

A peine 21 ans et déjà à la tête d’un canton et de la fédération la plus prisée du parti au pouvoir, tout semble coulé de source pour le prodige Sarkozy junior.

Pourquoi devrait-il trimer, attendre d’avoir à passer ne serait-ce qu’une petite licence en comptabilité pour disposer par le mérite, l’effort ce dont il semble impensable pour le commun des humains de rêver.

Ce qui semble ahurissant c’est le silence compris, l’absence de gêne dans le discours public face à cet incroyable acte d’ascension positive dont bénéficie le fils d’un chef d’Etat en exercice dans ce qui semble une démocratie basée sur le culte du mérite, où les hommes sommes censés être nés, libres et égaux en chance et opportunités.

J’ai terriblement du mal à croire et comprendre que des « trucs » de ce genre puissent avoir cours en France.

Ca est un fait nouveau et exceptionnel, qui va nourrir le subconscient de beaucoup et participer de ces frustrations enfouies qui assemblées par on ne sait trop quoi seront le socle d'excitations éruptives et autres belles surprises qui donnent du piment à la vie et façonnent l’histoire.

Côte d'ivoire : Le temps des grandes manoeuvres

Dans moins de 150 jours, la Côte d’Ivoire aura à organiser des élections présidentielles.

Il est de notoriété publique que le vœux des autorités hexagonales c’est de voir quelqu’un d’autre succéder au Président Gbagbo, et ce en se montrant le plus discret mais non moins actif possible.

Beaucoup au sein de la majorité présidentielle ivoirienne ont parfois tendance à oublier cette constance de la politique Française en Afrique : Ne jamais faire de cadeaux à ceux des élites africaines qui ont eu à s’opposer (consciemment ou pas, durablement ou pas) aux desseins françafricains.

J'imagine et sais le président Gbagbo pas dupe du jeu des architectes de la Françafrique.

Ca fait une éternité il ne m’est arrivé de financer via un acte d’achat l’hebdomadaire négrier Jeune Afrique dont on dit avoir ses entrées auprès de ceux qui orchestrent la politique Françafricaine.

Sa dernière couverture est assez parlante de ce qui se prépare, elle illustre le jeu de « massacre » propagandiste appelé à être déroulé au fur et à mésure nous approcherons de l’échéance. Le but étant de tout faire, d’user de tous les moyens pour n’avoir pas à endurer un bail supplémentaire mérité et attendu de Laurent Gbagbo à la tête de l’Etat ivoirien.

Les temps à venir s’annoncent délicats pour les tenants du pouvoir et de la légitimité en Côte d’Ivoire.